SAINT ANTOINE


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Notice extraite du


COURS D'INSTRUCTION RELIGIEUSE
HISTOIRE DE L'EGLISE
par un professeur de faculté catholique
TOME I
DES ORIGINES A GREGOIRE VII (1073)

LIBRAIRIE GÉNÉRALE
ALFRED MAME & FILS
ÉDITEURS
1925

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Saint Antoine le Grand, père du monachisme (251-356).

Quand on nomme saint Antoine " le père du monachisme " on ne veut pas dire qu'il ait inventé l'idée de la vie religieuse, c'est-à-dire d'une vie consacrée uniquement à Dieu, d'une vie tendant à la perfection, à côté de la vie commune des chrétiens.

Les conseils évangéliques viennent de Jésus-Christ, tout aussi bien que les préceptes.

Mais on vent dire que saint Antoine fut le premier à se séparer, à s'isoler; à s'éloigner de la communauté chrétienne pour mieux avancer dans la voie de la perfection.

Il fut le premier à quitter le monde, pour mieux renoncer au monde.

Il était né vers 251, en moyenne Égypte.

Devenu orphelin, en 270, il reçut le baptême, plaça une plus jeune soeur dans le collège des vierges et se mit à pratiquer l'ascétisme.

Un jour, à l'église, il entendit commenter le mot de Jésus-Christ au riche de l'Évangile: "Si tu veux être parfait, va-t-en, vends tout ton bien, donne-le aux pauvres, puis viens et suis-moi ! " (Saint Matthieu, XIX, 21 ).

Cette parole le frappe, il la prend pour lui, il distribue aux pauvres tous ses biens, puis il va s'enfermer dans une sorte de tombeau, assez éloigné du village.

Quinze ans plus tard (285), il s'enfonce dans le désert, et s'installe dans les ruines du château de Pispir, auprès d'une source.

Deux fois par an, on lui apportait son pain dans cette retraite presque sans accès.

Son temps était rempli par la prière et le travail, par la lutte également, car le démon l'assaillait de tentations demeurées légendaires.

Mais si Antoine avait fui le monde, le monde s'occupait toujours de lui ; on parlait dé ses mortifications, de son bonheur dans une solitude que Dieu seul remplissait tout entière, on enviait ses vertus, on désirait ses leçons.

Au bout de vingt ans les disciples affluèrent en foule.

Dégoûtés du monde, de ses plaisirs, parfois aussi de ses charges, ils accouraient pour se ranger sous sa direction.

Quand, au début du IVe siècle, Maximin Daïa déchaîna la persécution sur l'Égypte, Antoine descendit à Alexandrie, avec quelques compagnons, pour encourager les confesseurs de la foi et peut-être s'offrir au martyre.

Les bourreaux ne voulurent point de lui.

Il retourna au désert et trouvant que Pispir était maintenant trop peuplé, il s'enfonça plus avant et s'établit au lieu où s'élève aujourd'hui le monastère qui porte son nom.

Parmi les disciples qui avaient recouru à ses conseils, il avait eu jadis le jeune Athanase.

Une amitié inébranlable unit dès lors les deux saints.

A l'âge de 87 ans, Antoine fit le voyage d'Alexandrie pour venir saluer Athanase au retour de son premier exil.

Ils se revirent plusieurs fois et quand le vénérable solitaire mourut, âgé de 105 ans, il légua à l'archevêque sa tunique en peau de mouton et le manteau qui lui servait de lit.

L'intimité respectueuse qui existait entre l'anachorète et l'évêque avait, au point de vue de l'exemple, une extrême importance.

Elle indiquait d'une part que la vraie sainteté ne consiste pas à se livrer à son inspiration individuelle, mais qu'elle exige la soumission à la hiérarchie établie par le Christ, la communion constante à la vie de foi et de grâce que dispense cette hiérarchie, et d'autre part que l'autorité ecclésiastique s'incline avec vénération devant l'action de l'Esprit-Saint au fond des âmes.

Cet heureux mélange de discipline et de liberté spirituelle, c'est toute l'Église catholique.

Pendant que saint Antoine attirait vers Pispir une foule d'ascètes, d'autres allaient en grand nombre se grouper autour du solitaire Ammonius, ou Amoun; celui-ci après avoir vécu 18 ans avec son épouse comme un frère avec sa soeur, avait décidé avec elle de s'adonner à la contemplation et à la pénitence dans le désert de Nitrie (sud-ouest d'Alexandrie), pendant qu'elle-même s'entourerait de vierges et de pieuses femmes consacrées au Seigneur.

Quand Amoun mourut, saint Antoine, qui vivait encore vit les anges s'avancer au devant de son âme pour l'accueillir au ciel.

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