SENTENCES
Saint Isaac le Syrien
XCVII à CVIII

XCVII. - Lors des tentations, il convient d'entretenir à la fois deux sentiments contraires, qui ne se ressemblent en rien la joie et la crainte ; la joie parce que nous nous trouvons en fait sur la voie frayée par les saints, disons mieux, par le Créateur de toutes choses ; la crainte -car il faut nous demander si ce n'est point notre orgueil qui occasionne celle de Sa résurrection ?

XCVIII. - Malheur à nous qui ne connaissons ni nos âmes, ni la vie à laquelle nous sommes appelés, et qui attribuons quelque valeur à cette existence de misère, à cet état des vivants d'un jour, aux douleurs du monde, à ses vices et à ses consolations.

XCXIX. - O Christ, toi qui seul possèdes la suprême puissance ! Détourne, Seigneur, nos visages de ce monde, pour que nous aspirions à toi ! Nous finirons ainsi par voir ce qu'est le monde, et cesserons de croire à l'ombre comme à une réalité.

C. - Quiconque a découvert l'amour vrai goûte le Christ chaque jour et à toute heure, et devient immortel.

CI. - Le chercheur de perles plonge dévêtu dans la mer pour en trouver une. Le sage moine, de même, libéré de toute entrave, passe sa vie à chercher la perle qu'est pour lui Jésus-Christ.

CII. - Le chien qui lèche une scie boit son propre sang, dont l'agréable saveur lui voile le mal qu'il s'occasionne. Pareillement le moine vaniteux, enivré des louanges humaines s'abreuve de sa vie, et cette douceur d'une heure ne lui laisse point sentir le malheur éternel qui l'attend.

CIII. - Considère la prière comme la clef de l'Ecriture sainte.

CIV. - S'affliger dans son coeur de son infirmité et de sa faiblesse dans l'exécution des oeuvres corporelles équivaut à accomplir toutes ces oeuvres.

CV. - Satan hait de nous voir songer à la mort, et nous assaille de toutes ses forces pour détruire cette idée en nous ; s'il le pouvait, il donnerait à l'homme tout l'empire du monde pour parvenir, au moyen de la distraction, à l'effacer de son esprit.

CVI. - Nulle des voies du monde ne procure la paix aux hommes, tant qu'ils ne viennent point à l'espoir en Dieu.

CVII. - Une poignée de sable dans la mer immense voilà ce qu'est le péché de toute chair en comparaison avec la Providence et la miséricorde de Dieu

CVIII. - Unir la miséricorde et la justice en une seule et même âme équivaut à réunir en une même maison Dieu et les idoles.

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