Dans la langue copte, on observe une très grande variété
de dialectes, dont deux sont richement attestés : le saïdique
et le bohaïrique.
Le saïdique, issu sans doute de la basse
Moyenne-Egypte, est devenu très tôt la langue autochtone commune
à toute la Vallée du Nil, du Caire aux régions du Sud
et de la Haute-Egypte (en arabe, saïd) jusqu'à Assouan.
Le climat de la Moyenne et Haute-Egypte étant, avant la construction
du grand Barrage, presque immuablement sec, donc très favorable à
la conservation des manuscrits enfouis dans le sol, un nombre important
de textes nous a conservé cet idiome sous sa forme la plus ancienne
(IIIe-IVe siècle).
Le bohaïrique, issu vraisemblablement
de l'ouest du Delta, est devenu très tôt la langue autochtone
de tout le Delta.
Certains textes isolés nous font connaître divers dialectes
coptes locaux de la Vallée du Nil, y compris le Fayoum, rapidement
étouffés et supplantés par le saïdique sur le
plan littéraire.
Les principaux d'entre eux sont, du sud au nord:
- L'akhmîmique, dans la région
Akmîm, du IVe au VIIIe siècle.
- Le lycopolitain, assez bien représenté,
aux IVe-Vie siècles, dans la région d'Assiout.
- Le mésokémique, assez rare,
en Moyenne-Egypte, aux VIe et VIIe siècles.
-
Le fayoumique, bien représenté,
par des manuscrits du IIIe au XIe siècle, dans la région d'Antinoé
jusqu'au Fayoum.
Tous ces dialectes sont aujourd'hui, et depuis plusieurs siècles,
totalement éteints