SAINT MENAS
11 Novembre / 24 novembre
 
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Extrait de l'article "Le pélerinage de Saint Ménas" du Dr Mounir Shoucri paru dans Le Monde Copte numéro 4


ASCÈTE ET MARTYR

Dans un manuscrit éthiopien, de la collection d'Antoine d'Abbadie, à la Bibliothèque Nationale de Paris, édité à Paris en 1852, on trouve à la page 102 - le récit du martyre de Saint Ménas.

En 1910, dans les débris d'un ancien monastère à Hamoul près du Fayoum, on trouva un manuscrit copte datant du Xe siècle et contenant l'histoire de St Ménas.

Un célèbre millionnaire américain l'acheta et en fit don au Metropolitan Museum de New-York qui le photographia et une copie photographique se trouve au Musée Copte.

 

Saint Ménas est un de nos martyrs les plus célèbres qui, depuis des siècles, jouit d'une
incroyable popularité.

Du jour où les restes de cet enfant d'Egypte furent ramenés dans sa mère-patrie, son culte prit des proportions extraordinaires.

Le souvenir de son nom s'est conservé dans le pays, jadis témoin de ses bienfaits et spectateur des troupes innombrables de pèlerins qui y affluaient de toutes parts.

Ménas était né à Nikiou (aujourd'hui Menouf, en Basse-Egypte), de parents chrétiens, dans la seconde moitié du IIIe siècle.

Il s'engagea de bonne heure dans la milice romaine et prit rang dans la Légion Rutilienne.

Il conserva au milieu de ses compagnons d'armes toute la splendeur de sa foi et la volonté de sa vertu.

Après quelques années de service en Egypte, il suivit à Cotyée, petite ville de la Phrygie, le détachement auquel il appartenait.

Ménas ne modifia en rien les pieuses pratiques de sa vie journalière, jusqu'au jour où l'édit des nouveaux maîtres du monde, Diocletien et Maximien, reçut lecture publique sur la place de la ville.

Ménas profita de cette occasion pour exécuter le projet caressé depuis longtemps de se retirer en ermite dans le désert, comme si les aspirations des âmes égyptiennes de cette époque l'avaient accompagné et le travaillaient dans sa nouvelle résidence.

Par l'austérité de sa vie pénitente, il se préparait à la lutte terrible qu'il savait devoir tôt ou tard, selon de trop justes prévisions, mettre un terme prématuré à son existence.

Après cinq années d'absence, Ménas, à l'inspiration de la grâce divine, se décida à frapper un grand coup.

Il quitta sa retraite et entra à Cotyée un jour de grande fête, alors que tout le peuple était assemblé dans l'amphithéâtre.

Ménas s'avança dans l'arène entre deux tournois et se mit à crier ce verset du prophète:

"J'ai été découvert par ceux qui ne me cherchaient pas, et j'ai été manifesté à ceux qui ne me réclamaient nullement ".

Le préfet Pirrus se fit amener l'inconnu et, après un long interrogatoire, mit à la torture le courageux confesseur de la foi.

Finalement, il fut décapité.

Son corps fut rapporté en Egypte lorsque la légion de Cotyée reprit le chemin de la mère-patrie, pour gagner la Cyrénaïque où elle avait été transférée.

On plaça les reliques du saint martyr sur le dos d'un chameau.

A l'extrémité du lac Maréotis, aux environs de la grande Taposiris



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