IV. LA PRIÈRE POUR LES AUTRES


Dieu emploie nos prières pour le salut des autres




Sachons donc que, lorsque Dieu nous attire à la prière, il ne prend pas uniquement en considération notre propre salut, mais il désire également employer nos prières pour le salut des autres.

Aussi la prière est-elle une oeuvre des plus fondamentale et des plus précieuses aux yeux de Dieu.

L'homme qui fait des efforts dans sa vie de prière et qui progresse rapidement dans l'esprit d'abandon et d'obéissance à la volonté de Dieu devient " un bon soldat du Christ Jésus (2 TIM. 2,3) ".

Le Seigneur lui-même l'appelle tous les jours à se tenir en sa présence, et l'exerce à intercéder en faveur des autres jusqu'à être exaucé. Il recevra bientôt du Seigneur la puissance de sauver de nombreuses personnes et de les ra-mener de la voie de la mort vers le sein de Dieu.


Le progrès de notre vie de prière se traduit par l'intimité de notre amour envers Dieu.

Cette intimité est la conséquence directe tant de la satisfaction que Dieu éprouve à notre égard dans de sa condescendance envers notre faiblesse que de l'ampleur de l'horizon de notre humanité, c'est-à-dire de l'acuité de la conscience que nous avons de notre devoir absolu envers les autres, de notre responsabilité spirituelle en-vers les pécheurs et ceux dont la foi ou la charité est défaillante, ceux qui souffrent ou sont opprimés, ceux qui prêchent et annoncent la Parole.


Les degrés supérieurs de la prière, dans lesquels elle s'élance vers la perfection, ont pour signe la supplication fer-vente avec larmes en faveur des autres. C'est comme si notre progrès dans la vie de prière nous était accordé en fait au profit de nos frères faibles qui ne savent pas prier. " Priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris (Jc.5,16)".


Et lorsque saint Jacques nous enjoint d'appeler " les presbytres de l'Église " pour qu'ils prient sur le malade qui souffre, afin de le guérir, c'est parce que le prêtre est supposé être plus avancé que les autres hommes dans la vie de prière, y avoir reçu plus de grâces et avoir ainsi été mis à part pour se consacrer à prier pour les autres.


Nous ne pouvons progresser dans les degrés de la prière, acquérir une véritable assurance auprès de Dieu, ni re-recevoir le don des larmes que dans la mesure du progrès de notre compassion envers ceux qui souffrent et sont outragés (soit par les hommes, soit par le péché): " Souvenez-vous des prisonniers comme si vous étiez emprisonnés avec eux et de ceux qui sont outragés, comme étant vous aussi dans un corps (Hb. 13,13)".


Autrement dit, le progrès de notre intimité avec Dieu, qui a son centre dans la prière, dépend fondamentalement du progrès de notre connaissance des fardeaux des hommes et de notre disposition à les porter avec eux avec plus de générosité.

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