III. TRANSFORMES EN CETTE MÊME IMAGE
(2Co3,18)


La prière de communion, d'union au Seigneur



La prière, dans ses débuts, est la porte par laquelle nous accédons au Seigneur et par laquelle le Seigneur vient vers nous pour éveiller et corriger notre conscience, et pour nous exhorter à le recevoir en notre vie, et à nous attacher à lui à jamais pour une vie éternelle.


Aussi, dans ses débuts, la prière exige-t-elle un effort soutenu contre la nature de la chair et du - moi - terrestres qui désirent ne rien perdre des plaisirs de ce monde en vue d'une autre vie qui ne profitera en rien à la chair ni au " moi ".


Si la prière persévère et qu'elle parvient à soumettre à l'esprit la nature de la chair, de sorte que toute tentative, de la part de celle-ci, de s'esquiver, de se dérober par paresse, de différer ou de résister à l'appel de l'Esprit, Soit complètement brisée par la prière, cela témoigne assurément de la victoire de l'esprit et de l'entière domination de Dieu sur l'âme.

La prière devient alors le signe évident que s'est réalisée avec succès une participation au Seigneur et le début d'une union à lui, au plan de sa volonté, de son désir et de son obéissance totale au Père. Et cela se manifeste par un amour qui méprise les souffrances jusqu'à la mort.

La prière de communion ou d'union au Seigneur ne fait pas partie des oeuvres de ce siècle.

Le temps qu'on y sacre ne fait pas partie des heures de ce siècle. Ce sont des éclats fugitifs, au cours desquels l'homme jouit déjà du Royaume de Dieu par anticipation.

Il ressent intérieurement de façon certaine la présence spirituelle du Seigneur Jésus, comme une Vie éternelle qui se déverse en tout son être, et une Lumière qui luit au milieu des ténèbres, les ténèbres des passions, des tentations du monde, de la méchanceté de l'homme et de l'empire du démon.

De tels moments spirituels sont en réalité l'heure divine dont le Seigneur a dit "L'heure vient - et nous y sommes - où les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ceux qui l'auront entendue vivront."

En disant "L'heure vient ", il indiquait le temps eschatologique de l'éternité, où se trouvent conservées pour nous les grâces éternelles de Dieu, c'est-à-dire la Vie éternelle dont nous sépare actuellement le voile obscur du péché.

En ajoutant "et nous y sommes ", il indique clairement que, durant la prière, la Vie éternelle perce ce voile et envahit notre existence temporelle la lumière du Christ se déverse dans le coeur de celui qui prie, en dépit du monde, de l'esprit des ténèbres et de l'opposition de la chair.


Telle est en vérité la prière de la résurrection, la prière de l'éternité, signifiée par "l'heure" du Christ, et pratiquée par ses enfants, initiés à son mystère, par ceux qui, lorsqu'ils entendent sa voix, n'endurcissent pas leur coeur, mais se lèvent tout de suite pour la prière et la louange, en tout temps, sans se lasser.

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