Abbé.
De l'hébreu « abbas » : père. Moine parvenu
à un haut état d'ascèse et de spirituel qui
lui confère un ascendant sur des disciples. Plus tard, le
titre correspond à supérieur d'une communauté.
Anachorète.
Du grec « ana-chôréô », le retraitant,
celui qui bat en retraite, mais pour s'assurer une position plus
élevée (ana : en haut) et plus sûre. Désigne
pour les solitaires la « montée au désert »,
l'appel du silence. Position de combat contre soi-même et
contre le diable pour s'élever jusqu'à Dieu. L'anachorète
n'est pas en soi un vrai solitaire. Il reste en relation avec d'autres
moines dont il reçoit conseils, ou lui-même devient
un guide spirituel.
Apathie. Du grec « a-pathei »
: absence de passion. Par la domination de sa sensibilité,
l'ascète acquiert la tranquillité qui engendre le
vide de l'âme et l'ouvre aux choses d'en-haut.
Apophtegme.
Nom grec qui signifie : déclaration à haute voix.
Il veut dire ensuite sentence, précepte, enfin court récit
à but édifiant. Mis en recueils les apophtegmes furent
l'écho de la spiritualité des Pères du désert.
L'un des plus célèbres est celui de l'abbé
Arsénios « Fuis, tais-toi, sois tranquille. »
Ascète.
Du grec « ascètès ». Celui qui fait des
exercices en vue de la pratique de sa profession. St Paul compare
le chrétien à l'athlète qui s'entraîne
pour obtenir la couronne. De même, le moine s'endurcit par
sa mortification et sa lutte contre les tentations, mais son but
est la purification qui le rapproche du Christ et le conduira à
la conquête du Royaume de Dieu.
Cellule.
Du grec « kellion », du latin « cella »,
c'est le nom donné à la chambre ou demeure du moine.
Ce terme a donné son nom à l'un des grands centres
monastiques du désert d'Égypte : les « Kellia
». Ermite. Du grec « eremos » : désert.
C'est le moine du désert. Plus tard, il désigne un
moine qui vit en un lieu d'accès difficile dit ermitage :
forêt, montagne, île. La réputation de certains
ermites attirera des disciples qui grouperont leurs ermitages dans
le voisinage du « père », sans accéder
cependant au monastère communautaire (voir « anachorète
»).
Cénobite.
Du grec « koinos/bios » : vie commune. Moine qui vit
dans une communauté, en latin le «coenobium».
Monos.
Adjectif grec qui veut dire « seul ».
Moine. En grec « monachos »
: le solitaire. A l'origine : celui qui vit seul, isolé.
Plus tard, désigne aussi celui qui partage la vie des «
frères » qui ont choisi, eux également, de vivre
retirés du monde, en communauté.
Monastère. Â l'origine,
la demeure du moine solitaire : grotte, caverne, cabane, lied abandonné
ou en ruine. Plus tard, l'espace où vit une communauté
de moines. Il peut désigner un groupement de monastères
individuels (comme au Moyen Âge, la Chartreuse) ou bien un
bâtiment où les moines vivent en communauté
(voir cénobites).
Reclus. C'est l'ermite qui va jusqu'à
s'emmurer pour connaître la solitude absolue. Seule une ouverture
permet l'aération et la réception des repas. Analogie
avec la réclusion des lépreux. Le lieu d'enfermement
s'est appelé aussi « claustrum », devenu pour
les communautés le « cloître ».