LES PRINCIPALES DIFFERENCES
ENTRE L’ORTHODOXIE ET L’EGLISE CATHOLIQUE
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Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
Que Dieu pardonne à l’auteur les erreurs de formulation qui se trouvent dans ce pauvre essai. Que la prière personnelle du lecteur[1] et la grâce de l’Esprit-Saint lui donnent une compréhension cordiale des différences entre l’expression de la foi catholique et celle de la foi orthodoxe sans prétendre que l’une est plus vraie que l’autre car seul le Christ est la Vérité.
Amen !
« Les murs qui séparent les hommes ne montent pas jusqu'au ciel »
« On ne possède pas la vérité, on est tout au plus possédé par elle »
Reza Moghaddassi
« Ce qui n’est pas c’est l’océan et la terre séparés, ce qui est c’est la grève où ils se rencontrent. »
Kabîr
PREAMBULE
L’essentiel de la doctrine de la foi chrétienne qui manifeste l’Amour de Dieu pour l’homme et la création est commun aux Eglises catholique et orthodoxes. Les divergences théologiques, doctrinales et cultuelles qui sont apparues au cours des siècles ne peuvent être occultées mais elles manifestent seulement un niveau de compréhension de Dieu dans un temps et une culture donnés.
C’est dans l’amour de Dieu et l’amour du prochain que se résolvent les différences et que se trouve la juste connaissance de Dieu[2].
C’est ce que vivent les saints de toutes les Eglises chrétiennes qui ont quitté le monde de la dualité pour entrer dans le mystère de la Trinité et de l’union mystique avec l’époux divin.
CE QUI EST COMMUN ENTRE LES EGLISES ORTHODOXES ET L’EGLISE CATHOLIQUE
· La doctrine chrétienne proclamée par les 7 premiers conciles œcuméniques[3]
o Dieu est un en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit[4]
o Le Fils de Dieu, Verbe de Dieu, s’est incarné en Jésus-Christ[5]
o Jésus-Christ est complètement homme et complètement Dieu « sans confusion, sans changement, sans division et sans séparation »[6]
o Jésus-Christ possède une double nature, divine et humaine, ainsi que deux volontés et deux énergies, divine et humaine.[7]
o Marie est Mère de Dieu[8]
o Marie est vierge avant, pendant et après son enfantement.
o Marie est auprès de Dieu glorifiée dans son corps et dans son âme
o Il y a une communion des saints[9]
o Les Eglises orthodoxes revendiquent à l’instar de l’Eglise romaine la catholicité[10].
o L’âme est immortelle
o Il y a un Paradis et un enfer
o Il y aura la résurrection des corps et un Jugement dernier au retour du Christ en gloire.
· Sept sacrements communs[11] avec pour le sacrement de l’eucharistie la présence réelle du Christ, en son corps et son sang, sous les « espèces » du pain et du vin.
· Les principaux textes sacrés constituant la Bible : 46 livres constituant l’ Ancien Testament et 27 livres constituant le Nouveau Testament)
· Seuls les hommes reçoivent le ministère sacerdotal
· Une même hiérarchie ecclésiale : évêque, prêtre, diacre.
DIFFERENCES
ENTRE LES EGLISES ORTHODOXES ET L’EGLISE CATHOLIQUE
(du
point de vue orthodoxe)
CREDO et DOCTRINE
· Pour les orthodoxes le Saint-Esprit procède uniquement du Père comme formulé dans le Credo de Nicée-Constantinople ( La procession du Père et du Fils (filioque dans la version latine) se généralisera en occident dans l’Eglise catholique au 7eme siècle)[12]
· L’Eglise catholique a ajouté les évolutions doctrinales des 14 conciles suivants qu’elle a réunis mais qui ne sont plus œcuméniques et qui ne sont donc pas reçues par les Eglises orthodoxes[13] (avec leurs expressions dogmatiques ou doctrinales comme le dogme de l’Immaculée conception, le concept de purgatoire, l’infaillibilité du Pape…)
· Sacrements
o Le nombre des sacrements n’est pas fixé dans l’Eglise orthodoxe mais les 7 principaux sont communs avec l’Eglise catholique
o Sont aussi considérés comme sacrements : l’entrée dans les ordres monastiques, le service de l’enterrement avec l’absoute générale, la consécration de l’église, la grande consécration des eaux de la Théophanie
· Epiclèse eucharistique[14] : prière à l’Esprit-Saint par laquelle le prêtre orthodoxe ou catholique demande la consécration des Saints Dons. Dans la doctrine orthodoxe c’est l’épiclèse qui est consécratoire et qui fait du pain et du vin le corps et le sang du Christ. Pour l’Église latine, les paroles consécratoires proprement dites sont les paroles de l’institution. Ces deux points de vue ne sont pas opposés.
· Marie sans péché personnel n’est pas préservée du péché originel[15]
· Dormition de Marie (dans l’Eglise orthodoxe Marie meurt, Jésus accueille son âme et la réincorpore à son corps glorieux ; elle est le premier humain ressuscité après Jésus-Christ)
· Différences du texte biblique
o Les Bibles orthodoxes sont traduites à partir de l’Ancien Testament grec[16].
o Les Bibles catholiques sont traduites à partir de l’hébreu (jusqu’au 19e elles se contentaient d’être traduites à partir du latin)
o Les Bibles orthodoxes intègrent plus de livres deutérocanoniques[17] (les 3eme et 4eme livres des Macchabées sont en plus)
o Les Bibles orthodoxes ajoutent un 151ème psaume[18]
· Théologie, Spiritualité et Vie Liturgique sont indissociables.
· Doctrine des Energies divines incréées[19] par lesquelles Dieu se communique et qui n’est pas reconnue officiellement par la théologie catholique[20].
· Divinisation de l’homme[21] par la grâce déifiante qui est une énergie divine incréée.
Pour la théologie catholique il y a la Grâce incréée qui est le Saint-Esprit et la grâce créée qui ne peut pas déifier l’homme mais lui permettre de recevoir le Saint-Esprit.
· L’icône[22] objet liturgique orthodoxe ayant trois composantes : technique, artistique et théologique qui manifeste la présence de la personne représentée.
L’EGLISE
· Les chrétiens orthodoxes considèrent Jésus-Christ comme l’unique chef de l'Église et donc de toutes les Eglises institutions, tandis que pour les chrétiens catholiques le pape, qui possède le titre de « Vicaire du Christ » représente le Christ sur la terre pour l'Église universelle.
· Les deux églises ont des points de vue divergents sur la manière dont l'Église chrétienne doit être organisée et gouvernée
o L’Église orthodoxe est une communion d’Églises indépendantes théoriquement territoriales[23]
o Chaque Eglise a à sa tête un synode d’évêques qui élit son président qui est Primus inter pares[24] (Patriarche, Archevêque Primat, Métropolite)
o Un évêque orthodoxe est seul à avoir autorité sur son diocèse[25]. Aucun évêque d’un autre diocèse peut intervenir dans la gouvernance de son diocèse et réciproquement.
o Le Pape est un évêque patriarche. Il est reconnu par les évêques orthodoxes comme Evêque de Rome et Patriarche des territoires d’occident. Il n’y a pas dans la perspective orthodoxe de primauté papale (sur tous les autres évêques et leurs sièges épiscopaux) ni de pouvoir ecclésial et juridictionnel universel. Il a une prééminence d’honneur et d’enseignement, Primus inter pares.
o Pour les orthodoxes le Pape n’est pas le successeur de Saint Pierre car Pierre n’aurait pas été selon eux évêque de Rome.[26]
· Une partie des Eglises orthodoxes utilisent l’ancien calendrier Julien avec un décalage de 13 jours (Pâque, Noël, Pentecôte sont donc célébrées par elles à des dates différentes)
· Les Eglises orthodoxes et l’Eglise catholique ne sont pas en communion[27]
· Les hommes mariés peuvent être ordonnés diacres ou prêtres mais, s'ils deviennent veufs, ils ne peuvent se remarier. Une personne ordonnée ne peut pas se marier ni divorcer.
· Les évêques orthodoxes sont des moines élevés à la prêtrise et à l’épiscopat
· Les prêtres orthodoxes sont désignés par leur évêque pour des communautés spécifiques, ils n’ont point d’autorité pour célébrer des services divins en dehors de leur paroisse et du diocèse de leur évêque.
· Le mariage est indissoluble comme dans l’Eglise catholique mais il peut être délié dans les Eglises orthodoxes pour cause d’infidélité et il est permis jusqu’à deux remariages sous certaines conditions dans ces Eglises.[28]
· Les saints canonisés par les Eglises orthodoxes orientales depuis le schisme de 1054 ne sont pas reconnus par l’Eglise catholique et réciproquement.[29]
PRATIQUE RITUELLE ORTHODOXE
· La liturgie de l’Eucharistie s’appelle Sainte Messe dans l’Eglise catholique et Divine Liturgie dans les Eglises orthodoxes.
· Parmi les nombreux rites utilisés pour la Sainte Messe et la Divine Liturgie le plus utilisé est le rite romain pour l’Eglise catholique et la liturgie de Saint Jean Chrysostome pour les Eglises orthodoxes. Pour les Eglises orthodoxes de rite occidental on mentionnera la Liturgie selon Germain de Paris et la Liturgie Eucharistique selon les codices celtiques.
· Sur la table de l’autel de l’église de chaque paroisse orthodoxe se trouve un tissu appelé l’antimension[30] contenant des reliques de saints et signé par l’évêque local. Il se trouve au-dessous du livre de l'Evangile, et est utilisé uniquement lors de la Divine Liturgie.
· Participation active des croyants orthodoxes aux rites par les 5 sens et le mouvement[31]
o Murs des églises fresqués et couverts d’icônes (vue)
o Vénération et embrassement des icônes et des reliques des saints (toucher), prosternations et processions (mouvement), encens (odorat)
o Communion des fidèles orthodoxes au corps et au sang du Christ (goût)
o Chants (tous les offices sont chantés ou psalmodiés à l’exception de l’homélie (ouie))
· Le signe orthodoxe de la croix est exécuté de l'épaule droite vers la gauche comme c’était la tradition avant le XVIe siècle dans le monde chrétien[32]. Les chrétiens orthodoxes exécutent le signe de la croix avec trois doigts (pouce, index et majeur) réunis pour symboliser la Sainte Trinité et les deux autres doigts pressés contre la paume pour symboliser la double nature (humaine et divine) de Jésus.[33]
· La bénédiction de l’évêque ou du prêtre dans la tradition chrétienne est un geste reproduisant le grand signe de croix (haut, bas, gauche, droite dans toutes les Eglises) la main tournée vers l'extérieur. Main droite ouverte pour les prêtres catholiques et avec trois doigts levés (pouce, index, majeur) et l’auriculaire et l’annulai réunis et repliés[34] pour les évêques catholiques. Le fidèle catholique répond en se signant. La bénédiction orthodoxe grecque se fait avec l’index entièrement ouvert, le majeur légèrement courbé, le pouce croisé sur l’annulaire et le petit doigt courbé[35]. Le fidèle orthodoxe s’incline pendant la bénédiction.
· Les prosternations jusqu’au sol sont fréquentes pendant les offices orthodoxes (sauf pendant la liturgie dominicale) alors que ce sont les génuflexions et la position à genoux qui sont privilégiées dans les offices catholiques.
· Pas de musique instrumentale, de statues ni de tableaux dans les lieux de culte
· L’autel est positionné dans le chœur/sanctuaire (jamais dans la nef ou le transept comme cela peut être le cas dans l’Eglise catholique)
· Dans les églises orthodoxes orientales, la zone du sanctuaire avec l'autel est séparée de la nef par une iconostase - un mur d'icônes et de peintures religieuses.
· Dans les églises orthodoxes de rite occidental le sanctuaire est séparé de la nef par une barrière symbolique plus ou moins ouverte pour délimiter le sanctuaire et la nef à l'instar du temple de Jérusalem qui distinguait le Saint et le Saint des Saints (narthex, saint, saint des saints).
· Le prêtre et le peuple des fidèles sont tournés vers l’orient (Est) pour accomplir le sacrifice de l’Eucharistie
· Le pain eucharistique est du pain levé[36] (pain azyme dans l’Eglise catholique[37])
· Communion des fidèles au corps et au sang du Christ uniquement reçus dans la bouche.[38]
· Le corps du Christ n’est pas séparé de son sang et n’est pas conservé pour un culte hors de la liturgie eucharistique. Eventuellement le corps du Christ imbibé de sang est conservé entre deux liturgies pour les malades.
· Il n’y a pas d’ostension du corps du Christ ni d’adoration du Saint Sacrement[39]
· Le baptême par immersion est suivi immédiatement de la chrismation (confirmation) et de la communion au cours de la liturgie qui suit le baptême.
· Traditionnellement, les prêtres orthodoxes portent la barbe sans que cela soit une obligation car « Les prêtres ne se tonsureront pas, ils ne se raseront pas les coins de la barbe, ni se feront d’incisions sur leur corps », selon Lévitique, 21:5.
· Les prêtres orthodoxes portent la croix. Dans l’Eglise catholique seuls les évêques portent la croix.
· Les fidèles assistent généralement debout aux offices orthodoxes ce qui explique l’absence de chaises et de bancs dans les églises et chapelles orthodoxes (sauf pour les personnes fragiles, âgées ou malades)
· Les catholiques utilisent un chapelet[40] pour prier avec la prière « je vous salue Marie » et les orthodoxes pour prier avec la « Prière du Nom de Jésus »
· Beaucoup de fidèles orthodoxes ont un père ou une mère spirituelle (un moine, une moniale, un clerc ou un laïc avancé dans l’ascèse spirituelle) qui les aide dans leur vie chrétienne[41]
· Dans l’Église orthodoxe, la coutume est de demander au prêtre une bénédiction en s’inclinant devant lui et en présentant les mains positionnées en coupe la droite au-dessus de la gauche.
· Le monachisme orthodoxe n'est pas organisé en « ordres », ces grandes familles du monachisme catholique. Chaque monastère a sa règle propre, le typicon, rédigé et signé en principe par le fondateur, moine lui-même ou patron laïc, et le respect de cette règle s'impose de façon aussi impérative que la règle d'un ordre du catholicisme.
· Le miracle du feu sacré à Jérusalem la nuit de Pâques à la date du calendrier Julien est ressenti par les fidèles orthodoxes comme une confirmation de la vérité de la foi orthodoxe.
· Pour aller plus loin lire le ressenti d’un catholique occidental converti à l’orthodoxie Cliquer ICI
RESUME EN VIDEO
· https://youtu.be/HPaQ5fgpoSM
· https://youtu.be/d_xoghkAUXk
CONCLUSION
Soyez toujours humbles, doux et patients. Supportez-vous les uns les autres avec amour. Efforcez-vous de maintenir l'unité que donne l'Esprit Saint par la paix qui vous lie les uns aux autres. Éphésiens 4:2-3
Version pdf :
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[1] « Si tu es théologien, tu prieras vraiment ; et si tu pries vraiment, tu es théologien. » Traité de la prière, Evagre le pontique
[2] Marc 12, 28-34
[3] L’Église orthodoxe, est aussi connue sous le nom d'Église des sept conciles. Le schisme de 1054 a consacré la rupture de communion entre l’Eglise d’occident et les Eglises d’orient dites « orthodoxes ».
[4] 1er Concile de Constantinople – 381 ap. JC
[5] « Dieu s'est fait homme en Jésus-Christ qui est fils de Dieu » - 325 ap. JC, 1er Concile de Nicée
[6] Concile de Chalcédoine – 451 ap. JC
[7] Confirmé au 3ème Concile de Constantinople – 680-681 ap. JC. En Jésus-Christ la volonté divine prime sur la volonté humaine qui se conforme toujours à elle « que ta volonté soit faite, et non la mienne" (Luc 22:42)» dit Jésus en parlant à son Père.
[8] Concile d’Ephèse – 431 ap.JC
[9] Éphésiens, 5, 29-30
[10] Le mot « catholique » vient du grec katholikos, universel. Cette universalité de l’Eglise a souvent été réduite au sens de son action illimitée dans l’espace. Dans un sens plus profond l'Église est dite "catholique" parce qu'elle s’identifie à la totalité du Corps du Christ et qu’ en conséquence chacune de ses parties (fidèles, communautés, Eglises …) reçoit la plénitude de la grâce divine.
[11] Baptême, chrismation, eucharistie, confession, onction des malades, mariage, ordination. Les sacrements ou mystères sont des signes sensibles (paroles et actes) de l'Eglise par lesquels l'Esprit-Saint communique la grâce divine aux fidèles en les unissant au Christ et en leur donnant les forces du salut pour devenir "dieu par la Grâce".
[12] Dans le christianisme la recherche de la vérité est fondamentale et la question du Filioque revient souvent dans les débats œcuméniques entre catholiques et orthodoxes où elle est discutée dans un esprit d’amitié. Dans le Credo récité dans l’Église catholique latine, on proclame que l’Esprit-Saint procède du Père et du Fils (a Patre Filioque procedit). Les théologiens orthodoxes, en suivant la Tradition la plus ancienne, considèrent que l’Esprit-Saint procède du Père seul et non pas du Fils. Les deux conceptions peuvent se rejoindre : L’Esprit-Saint procède uniquement du Père, mais le Fils va l’envoyer ensemble avec le Père dans le monde. On peut parler des deux processions de l’Esprit-Saint: l’une au sens ontologique, l’autre au sens de sa mission. C’est le Père qui est son origine au sens ontologique, mais il vient dans le monde envoyé par le Père et le Fils (a Patre Filioque).
Donc, il procède du Père, mais il vient du Père et du Fils dans le monde.
[13] L’Eglise orthodoxe conçoit les dogmes comme le fruit d'une expérience spirituelle des communautés chrétiennes et veut conserver l'aspect paradoxal et antinomique de la révélation chrétienne qui indique le mystère, l’impossibilité d’enfermer le divin dans des concepts rationnels : Dieu est transcendant et immanent, mort et résurrection, homme et Dieu, un et trois …
[14] Du grec épiclèsis : littéralement « appel » (klèsis) « sur » (épi). L’épiclèse manifeste la primauté de l’action divine dans la liturgie, appropriée à l’Esprit Saint ; sans son opération sanctifiante l’Œuvre du prêtre et celle de la communauté ne sauraient aboutir.
[15] Etant un être humain comme les autres marqué par le péché originel, c’est toute l’humanité qui dit librement avec Marie « Oui/Fiat » à l’archange Gabriel pour être sauvé par le Fils de Dieu. Une mise à part de Marie du péché originel ne la rendrait pas libre pour dire « oui ».
[16] Traditionnellement, l’étude de la Bible se fait à l’aide des méthodes et des commentaires des Pères de l’Église avec la traduction grecque de la Septante comme texte de référence, une version grecque ancienne de tous les textes bibliques.
[17] Deutérocanonique : secondaire selon l’étymologie ou dites apocryphes pour le judaïsme.
[18] Le psaume 151 est présent dans la Septante, la vetus latina et la Vulgate1. Il est aussi présent dans la Peshitta et les différentes bibles des Églises des trois premiers conciles.
[19] Formalisée par Saint Grégoire Palamas. Le Dieu trinitaire inconnaissable en son essence se révèle dans ses actions, ses énergies. Dieu agit dans le monde et ses actions sont appelées énergies divines incréées qui sont Dieu lui-même dans ses actions. Grâce à ces énergies, toute personne peut communier directement avec Dieu et Le connaître partiellement. La doctrine des énergies divines affirme que chaque personne a accès à la connaissance de Dieu et à une communication directe avec Lui. Dieu se communique par ses énergies divines.
[20] Dans la Tradition catholique on ne fait pas de distinction entre énergies divines et Essence de Dieu
[21] « Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne dieu » Saint Athanase d'Alexandrie – Déification : Théosis
[22] Une icône (du grec εικόνα eikona, « image »), est une représentation de personnages saints dans la tradition chrétienne. L'icône possède un sens théologique profond qui la différencie de l'image pieuse. L'icône est complètement intégrée dans la catéchèse orthodoxe mais aussi dans celle des Églises catholiques orientales qui ont préservé la tradition de l'icône ainsi que dans une partie de l'Église catholique occidentale et dans les Églises non-chalcédoniennes. En devenant objets de vénération pour les fidèles, les icônes ont été soumises, dès le 7e siècle, par les Églises orthodoxes des 7 premiers conciles à de sévères contraintes artistiques (sources d'inspiration stéréotypées, rigueur du trait, perspective inversée, jeux des couleurs).
[23] Cette notion d’Eglise territoriale s’est transformé souvent en notion d’Eglise nationale voire nationaliste, dérive désignée par les Pères sous le nom de Phylétisme.
[24] Primus inter pares, premier entre les pairs signifie l'égalité formelle entre les membres ou le fait que les décisions sont prises par consensus, notamment au sein d'une assemblée de pairs
[25] L'évêque est le premier et le plus haut degré du clergé dans l'Église orthodoxe (en grec: Ἐπίσκοπος / épiskopos, ce qui signifie surveillant). Il est le successeur des Apôtres dans le service et le gouvernement de l'Église. Un évêque est responsable de toutes les paroisses situées dans son diocèse. Les autres ordres, inférieurs à celui de l'évêque, tirent leur autorité de celle de l'évêque. Aucun office divin ne peut être célébré dans quelque lieu que ce soit sans l'autorisation de l'évêque du lieu.
[26] Pour les catholiques le Pape, lui-même Évêque de Rome, est successeur de saint Pierre et donc chef visible et temporel de l’Église, vicaire de Jésus-Christ, son chef invisible et éternel.
[27] Théoriquement et pratiquement un fidèle de l’Eglise catholique ne peut pas communier dans une église orthodoxe ( sans l’accord de son évêque et sans l’accord de l’évêque orthodoxe de l’Eglise concernée) et réciproquement.
[28] L'orthodoxie regarde le lien du mariage comme étant indissoluble, et elle condamne la rupture de mariage comme étant un péché et un mal. L'Église orthodoxe permet le divorce et le remariage, par exception, une concession nécessaire au péché humain. La possibilité du divorce est fondée sur la parole de Jésus « Matthieu 5:32 Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère. » L'Église orthodoxe enseigne qu'une seconde union matrimoniale ne saurait jamais être identique à la première. Dans l'Office de célébration d'un remariage, certains des éléments joyeux sont omis et remplacés par des prières pénitentielles.
[29] Les Eglises orthodoxes de rite occidental reconnaissent les saints de l’Eglise catholique et des Eglises orthodoxes orientales. Elles ont inscrit dans leurs synaxaires les plus grands saints orthodoxes et catholiques canonisés depuis le schisme.
[30] L'antimension signifie littéralement "à la place de la table (de l'autel)". L'antimension est un tissu de 50-60 cm en lin ou en soie, sur lequel sont figurés les instruments de la passion et l'ensevelissement du Christ, et qui porte quelque part un petit sachet cousu contenant des reliques. Sans l’antimension, il ne peut y avoir de célébration liturgique légitime. Dans l’Eglise catholique la célébration de la messe se fait sur un autel de pierre dans lequel ont été scellés des reliques de saints.
[31] Cela se retrouvait autrefois dans la pratique catholique traditionnelle
[32] En 1570, le pape Pie V a établi que les croyants catholiques devaient exécuter le signe de la croix « de la tête à la poitrine et de l'épaule gauche vers la droite ». De plus, le signe est exécuté avec les cinq doigts de la main droite réunis - ceci symbolise les cinq stigmates de Jésus-Christ : deux sur les mains, deux sur les pieds et le cinquième dite de la Sainte Lance (sur le flanc).
[33] Le signe de la Croix est habituellement exécuté à chaque prononciation de la formule trinitaire « Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit ». Les fidèles se signent ainsi généralement à chaque fois que la Sainte Trinité est mentionnée lors de la Divine Liturgie.
[34] Image de la Trinité divine et de la double nature du Christ
[35] Idem
[36] Lévitique 7:13 : « Outre les gâteaux, il offrira [pour] son offrande du pain au levain avec le sacrifice d'actions de grâces de ses offrandes de paix » Luc 13, 20-21 « Il dit encore : « À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ? Il est comparable au levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. » » et aussi Mat 13, 33
[37] Exode, 12-15:20 on lit : « Vous ne mangerez rien de levé ; dans tous vos lieux d'habitation, vous mangerez des pains sans levain. »
[38] La communion dans l’Eglise catholique se fait uniquement avec le pain
[39] Autre nom de l’Eucharistie dans l’Eglise catholique et par extension à l’hostie consacrée. Dans l’Eglise catholique le culte du Saint-Sacrement en dehors de la messe est surtout orienté vers la présence réelle du Seigneur uniquement sous l’espèce du pain (dans le Tabernacle où se trouve la réserve eucharistique sous forme d’hosties ou d’une hostie exposée dans un ostensoir).
[40] Un chapelet est un objet de dévotion religieuse généralement constitué de grains enfilés sur un cordon formant un cercle. Le chapelet catholique traditionnel est composé de cinq dizaines de grains séparés par des gros grains ; quatre tours de chapelet dits successivement constituent un « rosaire ». Le tchotki ou komboskini est un chapelet utilisé par les orthodoxes et les catholiques orientaux généralement composé de 33, 50, 100 ou 300 nœuds. On les utilise en récitant sur chacun la prière suivante : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur ! »
[41] Cette pratique était habituelle dans le passé pour des laïcs catholiques avec des confesseurs assurant une direction spirituelle de leur âme.