ANNEE 2003 - NUMERO 3 |
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Le mot " Avent " vient du latin " ad-ventus " qui signifie "avènement", "arrivée solennelle", "venue". Dans la Rome ancienne, il est surtout employé pour saluer l'avènement d'un souverain ou sa joyeuse entrée dans une ville. Le mot latin se décompose en deux éléments : "ad-ventus" et signifie originellement ce qui " ad-vient ", ce qui vient vers nous. Le mot latin est passé dans la langue française au 12 ème siècle pour désigner le temps liturgique qui précède Noël. Le temps de l'Avent existait déjà en Occident dans la première moitié du Ve siècle. C'est d'abord en Gaule et en Espagne qu'apparut tout d'abord ce temps de l'Avent en tant que tel. Il prenait alors un caractère de pénitence assez prononcé, on jeûnait et on priait davantage durant cette période. Toujours en Gaule vers la fin du 5ème siècle, ce temps de l'Avent qui durait jusqu'alors trois semaines, fut prolongé. Il commençait le lendemain de la fête de saint Martin (11 novembre), comprenait 6 dimanches et durait une quarantaine de jours. Il était appelé Carême de la Saint Martin, car, pendant ce temps, on jeûnait trois jours par semaine (lundi, mercredi et vendredi, et plus tard, le samedi à la place du lundi) et on faisait abstinence tous les jours, excepté le dimanche. Au VIIIe siècle, Rome réduisit la durée de l'Avent à quatre dimanches et ne prescrivit ni jeûne ni abstinence. Pour nous, aujourd'hui, ce temps de l'Avent est donc celui de l'actualisation de toute l'histoire de notre rédemption, rappelant l'attente des Justes de l'Ancien Testament, la réalisation de la promesse de Dieu, l'espérance et la foi en la rédemption. Ainsi, nous disposer à fêter Noël, c'est essayer de mieux comprendre et mieux vivre la réalité de la présence du Christ dans notre monde aujourd'hui. Tels des veilleurs et des éveilleurs. L'Avent représente la longue période de siècles pendant laquelle les patriarches et les prophètes ont soupirés après l'avènement du Sauveur promis, et nous prépare à célébrer dignement l'anniversaire de cet anniversaire de cet avènement. Ce premier avènement du sauveur n'est pas le seul que l'Église nous rappelle ; il y a aussi son avènement spirituel dans nos âmes par la grâce et la communion et son avènement glorieux à la fin du monde pour juger tous les hommes. Nous devons remercier le Sauveur de son premier avènement, le prier d'accomplir le second dans nos âmes et nous préparer au dernier par une vie de foi et de bonnes œuvres. Dans les offices de l'Avent, on sent l'absence de Jésus, le divin Médiateur, qui doit venir .
Les 2 "Isaïe", grands prophètes, qui ont donné leur nom au plus beau de tous les livres prophétiques, celui qui cristallise le mieux tous les désirs de l'humanité en quête de Sauveur, celui qui, longtemps avant la venue historique de Jésus, annonce déjà le Messie-Roi et l'Église. Jean-Baptiste, le dernier prophète, le précurseur de Jésus (celui qui marche devant), qui continue à crier pour nous : « Préparez les chemins du Seigneur ! Convertissez-vous, car le Royaume de Dieu approche » La Vierge Marie, servante du Seigneur, choisie pour être sa mère sur la terre, qui s'est livrée totalement à la volonté de Dieu pour que puisse germer sur la terre le Sauveur attendu depuis des siècles plusieurs thèmes s'entrecroisent, qui nous préparent tous à vivre l'attente de la venue de Dieu parmi nous - la préparation du monde à l'avènement du Messie, celui qui est né à Bethléem, - l'attente confiante de son dernier avènement, à la fin des temps, - la vigilance et la joie qui doivent marquer cette attente. - l'exemple de la Vierge Marie, par qui Dieu nous a donné Jésus. |
Petite histoire de l'Avent |