père
MATTA EL MASKINE (Matthieu le pauvre)
père
spirituel du Monastère de Saint Macaire
Paru
dans la revue Louvain, n°97 d'avril 1999 et Supplément au
SOP n° 239, juin 1999
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Par
expérience de Dieu dans la vie du moine, nous entendons signifier
l'expérience chrétienne dans son intégrité.
D'après
ma propre expérience de moine, je n'ai jamais pu séparer
mon expérience de Dieu dans ma vie intérieure personnelle
de mon expérience de Dieu dans la vie des autres, comme je la
ressentais en eux.
Chacune des deux expériences découle de l'autre et affecte
l'autre, et toutes deux forment ensemble une seule et même expérience
qui est l'expérience de Dieu dans la vie de l'homme.
Le moine héritier de l'histoire
spirituelle de l'humanité
A mon
avis, l'expérience de Dieu dans l'Ego, et dans l'Autre, ressentie
par un homme spirituel, est l'héritage de l'humanité depuis
le commencement de la création.
Dans
les périodes où cette expérience était entièrement
perdue par les hommes au cours des siècles de ténèbres
et de péché, elle revenait avec plus de vigueur dans la
vie des prophètes.
Ainsi
l'humanité n'a jamais complètement perdu l'expérience
de Dieu.
Je crois
également que la succession des siècles de ténèbres
chez le peuple de Dieu et la lumière de l'expérience divine
dans la vie des prophètes représentent, sous une forme
anticipée et élargie, la vie présente de chaque
homme dans le Christ, avec toutes ses périodes de tiédeur
et de lumière.
Au cours
de sa vie, le moine associe à la fois la vie d'un peuple ignorant
et celle d'un prophète.
Il représente
ainsi de façon générale et perpétuelle,
le retour de l'homme vers Dieu et son attachement à Lui.
Aussi
désireux que j'ai toujours été de voir en moi le
monachisme comme une simple vie chrétienne, qui ne se distingue
en rien de la vie de n'importe quel chrétien dans le monde, je
ne peux ignorer une réalité spirituelle que je sens et
expérimente en moi-même, mais dont je trouve rarement l'équivalent
dans la vie des chrétiens vivant dans le monde.
Cette
réalité est la profondeur et l'étendue de mon expérience
de Dieu dans les autres.
L'expérience de Dieu dans
les autres
J'ai
découvert que parmi les personnes vivant dans le monde, beaucoup
possèdent une vie intérieure chrétienne plus forte
et plus profonde que la mienne, mais j'ai rarement trouvé parmi
elles, des personnes possédant mon expérience de Dieu
dans les autres, avec toute sa force et pour mieux le dire avec toute
sa violence et sa profondeur.
J'ai
acquis cette expérience dans ma vie monastique comme le résultat
immédiat d'une vie de solitude, d'intimité, de prière
et de méditation profonde de l'Ancien et du Nouveau Testament
et des Vies des premiers Pères du monachisme.
Je peux
donc affirmer que l'étendue de "l'expérience de
Dieu dans les autres" est une distinction qui caractérise
la vie chrétienne dans l'état monastique.
Ceci
est contraire à tout ce que pensent les gens, et à ce
que pense le moine lui-même.
C'est
même contraire à la raison traditionnelle et immédiate
qui, jusqu'à présent, a motivé des hommes à
devenir moines : "Pourquoi veux-tu être moine ? "
"Pour sauver mon âme".
Cela n'est pas exclusivement mon expérience ; c'est en fait,
à un certain degré, mais d'une façon très
profonde, la réalité expérimentale de chaque moine,
qu'il le sache ou non, qu'il le veuille ou non.
Son
expérience de Dieu dans sa vie intérieure, aussi nouvelle
et importante qu'elle puisse lui sembler, est relativement moindre que
ce qu'il acquiert effectivement à partir de l'expérience
de Dieu dans la vie des autres ou plutôt dans la vie de l'humanité
prise dans son ensemble, indépendamment de son désir de
retraite dans son propre intérêt, et de sa crainte pour
son propre salut.
Mon
argument pour affirmer cela est que l'expérience de Dieu dans
les autres, acquise par tous les saints Pères du désert
dont la vie monastique ou plutôt la vie chrétienne, a été
réussie, a dépassé de loin leur expérience
personnelle.
Ce fait
est attesté, de leur propre aveu.
Je n'ai
pas l'intention de discuter de ce fait en citant leurs écrits,
qui sont bien connus, manifestes et nombreux.
Il n'y
a probablement pas de saint qui, dans les derniers jours de sa vie,
n'ait confessé ses limites, en affirmant que ce qu'il a écrit
et dit à partir de son expérience de Dieu dans les autres
ou dans l'homme en général, surpassait tout ce qu'il avait
expérimenté personnellement.
Puis-je,
ici, appuyer cet aveu des saints par une confidence personnelle ?
Ce que
Dieu m'a accordé en fait d'expérience concernant les âmes
des autres dépasse tellement ce qu'il m'a donné en ce
qui me concerne personnellement, que, pour ainsi dire, je mange les
miettes qui tombent de la table que Dieu a préparée pour
les autres par mon entremise.
Nous
nous trouvons ici devant un fait que nous ne pouvons et ne devons ignorer
l'expérience de Dieu dans la vie du moine en ce qui le concerne
personnellement est toujours limitée, tandis que l'expérience
de Dieu qui grandit en lui en ce qui regarde les autres est sans limite.
Cependant,
c'est le progrès de la vie intérieure du moine, dans son
expérience personnelle avec Dieu, qui développe en lui
l'expérience, plus grande et plus profonde, concernant les autres.
Celle-ci
surpasse toujours ses possibilités personnelles.
Il s'avère
donc que la vie monastique, grâce à son expérience
d'intimité et de solitude personnelle avec le Christ - à
condition que celles-ci soient authentiques - est une réalité
apostolique ou prophétique grâce à l'oeuvre de l'Esprit
Saint dans l'âme totalement soumise à Dieu.
L'âme
est alors spontanément amenée à vivre l'expérience
de Dieu au moyen du don de soi plutôt qu'en cherchant à
en recevoir quelque chose.
Par
don de soi, nous n'entendons pas nécessairement agir, prêcher,
enseigner ou écrire, mais être prêt et disponible.
Ainsi,
pour parler de l'expérience de Dieu dans la vie du moine, nous
sommes obligés de la traiter à deux niveaux : celui de
l'expérience de Dieu que le moine acquiert pour lui-même
et celui de l'expérience de Dieu qu'il acquiert pour les autres.
Nous
ne nous occuperons ici que du premier niveau.
L'expérience de Dieu dans
la vie du moine en ce qui le concerne personnellement
Nous
ne voulons pas parler ici de tous les moines, comme si la vie monastique,
par ses formes extérieures et ses observances, pouvait octroyer
certains dons à n'importe quelle personne ; ceci serait, à
la fois inacceptable et déraisonnable.
Le moine
dont nous parlons est un homme qui s'est coupé du monde et demeure
en cet état, au sens où il a émigré de sa
patrie terrestre pour toujours et sans retour pour faire du ciel sa
demeure.
C'est
un exode semblable à celui d'Abraham, d'Ur en Chaldée.
Il n'est
pas inspiré toutefois, comme celui d'Abraham, par une voix audible
ou une vision, mais plutôt par l'appel de l'éternité.
Cet
exode est une réponse à une vocation que le moine sent
dans le profondeur de l'Homme Nouveau créé en lui par
le Christ Ressuscité.
Celui-ci
a insufflé Son Esprit Saint, lui a préparé le chemin
de l'éternité et lui a ouvert les portes du ciel.
Renoncer au monde, pour retourner
à Dieu
Nous
nous trouvons spontanément ici, face à la première
expérience de Dieu dans la vie du moine : celle qu'il expérimente
en s'éloignant du monde.
Il peut
sembler aux autres ou au moine lui-même qu'il fuit le monde, pour
éviter toute responsabilité, se débarrasser de
devoirs qu'il juge trop contraignants, ou déserter à la
suite d'un choc qui lui a fait perdre confiance en lui-même ou
dans les autres, ou à cause d'un sentiment dévastateur
de culpabilité qui pousse à goûter les souffrances
monastiques et les privations comme compensation psychique.
Au mieux
il peut sembler au moine qu'il s'éloigne du monde pour l'amour
du Christ, en quête de calme et de prière, ou poussé
par un vif désir de sainteté et du célibat pour
l'amour de Dieu.
Que
ce soit pour une raison ou pour une autre, que ce soit dans la meilleure
ou la pire des hypothèses, quelles que soient les causes immédiates
et évidentes de son exode loin du monde, il existe pour tout
homme cherchant à vivre avec Dieu en tant que moine une cause
radicale, commune, profondément cachée derrière
tout exode.
Cette
cause peut être consciente ou ne pas l'être.
Tel
est l'instinct du retour de l'homme vers Dieu, instinct inscrit dans
le tréfonds de la nature humaine et qui en chaque homme apparaît
sous une forme limitée, comme un état de repentance envers
Dieu, profondément ressenti dans le coeur, qu'on y réponde
ou non.
Cet
instinct du retour de l'homme vers Dieu est une partie intégrante
de la nature même de l'homme.
En réalité,
c'est l'instinct le plus vital et le plus sacré dont est doté
l'homme dans sa nature créée, car c'est presque le seul
instinct qui ait assuré jusqu'à présent la survie
de l'homme sur la terre et qui ait préservé sa vie de
l'anéantissement causé par la colère de Dieu.
Ainsi,
quelles que soient les causes visibles et immédiates qui poussent
un homme à quitter le monde pour mener la vie monastique, l'instinct
du retour de l'homme vers Dieu les domine toutes.
Sans
cet instinct naturel, inhérent à notre existence même,
aucun motif, aussi puissant et convaincant soit-il, ne pourrait diriger
nos pas hors du monde.
Abraham
quitta Ur en Chaldée "ne sachant où il allait..."
(Épître aux Hébreux 11,8).
Il ne
s'en préoccupait pas, car son exode transcendait le changement
de lieu.
Il partait
pour aller avec Dieu, à Dieu, à l'endroit choisi par Dieu.
Lorsque
Abraham fut capable de s'établir en Dieu, il put abandonner sa
terre natale, et non pas l'inverse.
Le sentiment
de désaffection à l'égard de la terre (qui est
une vertu monastique) ne peut pas précéder le sentiment
d'être citoyen du ciel.
Autrement
il ne serait pas authentique et risquerait d'égarer le moine.
L'exode
d'Abraham d'Ur en Chaldée est le modèle de la réponse
de l'être humain à cet instinct du retour de l'homme vers
Dieu.
Le moine est un homme en qui cet instinct s'est éveillé,
soit sous l'action d'une cause secondaire, soit sans cause manifeste.
Dans
son abandon du monde, il représente un prototype de l'humanité
dans son expression la plus noble qui préfère s'établir
en Dieu et confirmer en actes une vérité évangélique
: la précarité de ce monde, avant que ce monde ne disparaisse.
La valeur spirituelle de l'expérience
du moine dans son exode du monde
Tout
comme il n'y a jamais eu dans toute l'histoire de l'humanité
une expérience de Dieu plus malheureuse que celle d'Adam et d'Ève,
chassés hors de la présence de Dieu, et poussés
par l'ange hors du jardin d'Éden, ainsi il n'est aucune expérience
de Dieu dans l'histoire de l'homme, plus exquise et plus noble, que
celle d'un jeune homme ou d'une jeune fille qui quitte le monde en toute
liberté et retourne à Dieu avec un brûlant désir
de vivre et de demeurer avec Lui pour toujours.
Il peut
sembler aux autres, et même à celui qui recherche la vie
monastique, qu'il déserte le monde à cause d'un sentiment
de manque, de détresse, de vide intérieur, pour rechercher
plénitude, réconfort, et faveur de Dieu.
Mais
ceci est une pure illusion, provenant de la disproportion flagrante
entre ce que nous abandonnons et ce que nous acquérons, car apparemment
nous quittons le monde, ses tracas et ses soucis pour obtenir la vie
éternelle et sa joie.
Ainsi
se présente apparemment l'exode du moine vers le monastère.
Cependant
la réalité est différente des apparences.
L'énergie
spirituelle qui nous remplit au moment de notre exode et qui nous mène
au monastère est, en fait, d'une très grande puissance.
Par
sa force, son efficacité, sa persuasion et sa joie, elle nous
donne tout ce qui nous qualifie pour une vie perpétuelle avec
Dieu.
En d'autres
termes, cette énergie anime à elle seule la vie monastique
dans son intégralité et dans sa forme la plus réussie.
Cependant,
elle ne s'arrête pas à sa phase initiale de force nécessaire
pour quitter le monde et pour s'établir en Dieu.
Elle
se développe en nous, dans notre vie monastique, afin de nous
procurer toute la puissance dont nous avons besoin pour nous défaire
du moi et pour surmonter les nombreux obstacles qui s'y opposent, les
causes de faux pas, et pour croître dans l'amour et le sacrifice.
Ainsi,
l'expérience de Dieu, chez le moine, dans son exode du monde,
peut être considérée comme le fondement sur lequel
il bâtira toutes ses expériences ultérieures de
Dieu, surtout si, dès le début, il l'a saisie et assimilée,
chérie comme un don de Dieu, et qu'il la garde dans son coeur
et dans son esprit, et la médite chaque jour devant Dieu.
Il répond
ainsi, de tout son coeur, de tout son esprit et de toute sa volonté,
à l'instinct du retour vers Dieu : "Accomplissant mes
voeux jour après jour" (Psaume 60,9).
C'est
ainsi que, tout au long du cheminement, nous pouvons conserver cette
énergie d'abandon du monde pour nous établir en Dieu avec
tout son dynamisme initial.
Quitter le monde est un aspect
de la "plénitude du Christ" (Éphésiens
4,13)
Lorsque
le Seigneur quitta le Jourdain, "tout rempli de l'Esprit Saint"
(Luc 4,1), on s'attendait à ce qu'il aille prêcher, enseigner,
guérir les infirmités de l'homme, car tout cela s'accordait
avec un état de plénitude.
On le
voit, au contraire, s'enfoncer seul dans le désert, jeûnant,
s'isolant du monde, de ses proches, et même de ses propres disciples.
Il est donc évident qu'il ne s'est pas retiré par besoin
de plénitude, ni pour quelque autre nécessité.
Sa démarche
prouve ici que l'exode et l'éloignement du monde sont un des
aspects de la pleine maturité du Christ, au même titre
que le Baptême, la Crucifixion et la Résurrection.
Au cours
de ces quarante jours de jeûne, le Christ a inauguré pour
l'humanité, un aspect nécessaire de la plénitude
dans l'Esprit.
Sa solitude
n'avait pas pour but d'acquérir cette plénitude, mais
en était plutôt une conséquence.
Au cours
de ces quarante jours, le Christ quitta le monde dans l'intérêt
du monde ; il s'éloigna des hommes dans l'intérêt
des hommes ; il abandonna ses disciples dans l'intérêt
de ses disciples.
Le Christ
prit avec Lui toute l'humanité - en Lui-même - hors de
ce monde qui la trompait ; Il la conduisit hors de sa demeure terrestre
pour s'établir avec elle, dans le désert, avec le Père,
loin des convoitises de la chair, de la concupiscence des yeux et de
l'orgueil de la vie.
Dans
cet exode et dans cette solitude bénie, le Christ a transmis
à l'homme Sa victoire sur Satan, au cours des trois combats représentant
les trois points faibles de l'humanité qui la conduisent à
sa défaite.
C'est
pourquoi les quarante jours sont devenus un aspect de la pleine maturité
de l'Homme Nouveau.
Cet
aspect est hérité du Christ dans sa perfection et sa victoire,
au même titre que le Baptême, la Crucifixion et la Résurrection.
Le monachisme
a repris cet aspect et l'a transformé en une vie entière
: pour le moine, ce n'est plus le Carême des quarante jours, mais
le Carême de la vie.
Entraîner avec soi le monde
dans le lieu de Dieu
Le monachisme
dans le Christ est en soi un aspect de pleine maturité ; il ne
résulte pas de l'impuissance ou du vide intérieur, du
désespoir ou de l'ambition, mais il est la plénitude du
Christ, le Christ du désert, rempli de l'Esprit, le Christ des
quarante jours et des quarante nuits, le Christ du jeûne, de la
solitude et de l'éloignement du monde.
Aussi
la vie monastique consiste-t-elle à sortir du monde avec le Christ,
dans l'intérêt du monde ; à s'isoler des hommes
avec le Christ, dans l'intérêt des hommes.
En fait,
un moine ne sort pas du monde, même s'il lui semble agir ainsi,
mais en réalité il fait sortir le monde à sa suite
pour le mener vers Dieu.
Dans
son exode, le moine ne se retire pas loin des hommes, mais loin de lui-même
afin de pouvoir les attirer tous vers Dieu.
Toutefois,
en sortant du monde et en se coupant des hommes, le moine ne peut sentir
ou croire qu'il mène le monde vers Dieu ou qu'il attire les hommes
vers Dieu : il se trouve profondément concentré sur lui-même,
s'arrachant au monde avec une extrême difficulté, alors
que le monde avec ses convoitises s'accroche à sa peau ; les
voix de la famille, de ses amis, de ses conseillers, de ceux qui l'aiment,
l'arrêtent, font obstacle à sa route, le bouleversent et
embrouillent tellement, dans son coeur, l'appel de l'éternité,
qu'il est sur le point d'en perdre l'esprit.
Cependant
s'il réussit à sortir du monde et à accomplir son
exode, le moine prouve qu'il a transcendé le monde et ceci, à
son tour, veut dire qu'il a acquis le pouvoir nécessaire pour
attirer le monde à sa suite et le présenter à Dieu.
De même,
la séparation de sa famille, de ses amis, de ceux qui l'aiment
et qui lui sont chers signifie que le moine s'est maîtrisé
et s'est anéanti lui-même.
Cette
maîtrise et cet anéantissement accomplis avec sa séparation
du monde, le moine prouve qu'il est au don et au sacrifice, sans quitter
sa demeure.
L'appel
à agir ne nécessite pas d'aller au monde ni de s'approcher
des personnes.
S'il
est bien conscient de sa plénitude dans le Christ, un moine peut
attirer le monde à lui, élever les gens à son niveau,
sans autant quitter le lieu de sa solitude.
Ce
texte fait partie d'un dossier sur La vie monastique, publié
dans le n°97 (avril 1999) de la revue Louvain. (Place de l'Université,
1, B 1348 Louvain-la-Neuve ; le n° : 100 FB), et établi par
les soins de Jean-Claude POLET. Au sommaire, outre le texte ci-dessus
: Qu'est-ce qu'un moine ? par un laïc (Jean-Claude POLET), Les
origines du monachisme chrétien (Armand VEILLEUX), Vers le coeur
profond de l'Église. Une vocation (soeur Monique SIMON), Les
Bénédictins dans le monde et à nos portes (frère
Dieudonné DUFRASNE).
Premier copte universitaire à se faire moine (1948), le père
MATTA EL-MASKîNE (Matthieu le Pauvre) est l'un des piliers du
renouveau monastique que connaît aujourd'hui l'Eglise copte. Depuis
1969, il est le père spirituel du monastère de Saint-Maoaire
dans le désert du Wadi Natroun (Égypte). Il a écrit
de très nombreux livres et articles d'une haute qualité
spirituelle. Cinq de ses livres sont disponibles en langue française
aux Éditions de Bellefontaine (Abbaye de Bellefontaine, F 49122
Bégrolles-en-Mauges), dans la collection "Spiritualité
orientale" : Prière, Esprit Saint et unité chrétienne
(n° 48), La communion d'amour (n° 55), Saint Antoine, ascète
selon l'Évangile (n° 57), L'expérience de Dieu dans
la vie de prière (n° 71), La nouvelle création de
l'homme (n° 74).