I.
LE CHRIST NOUS ATTEND
Chaque
fois que nous nous tenons debout devant le Christ pour prier avec
ferveur et supplication, notre volonté rencontre la sienne
et nous obtenons miséricorde.
Par
la fréquence et la sincérité de la prière,
les deux volontés viennent à se rapprocher.
Dans
la prière, le Christ nous rencontre et nous révèle
sa volonté
Ce
n'est que dans la prière que le Christ peut nous atteindre
afin de nous manifester sa volonté.
Le Christ attend et souhaite notre prière: " Voici
que me tiens à la porte et je frappe (Apoc 3,20) "
.
Dans
l'Evangile, il nous a révélé l'importance et
la nécessité de la prière, en insistant pour
que nous priions toujours, sans cesse et sans jamais nous lasser
(Luc 18,1).
Pourquoi
? Parce que c'est justement dans la prière qu'il peut nous
atteindre, nous révéler sa volonté et nous
donner sa grâce.
Le péché est haï du Père et il attriste
le coeur du Christ, car il a été la cause de la croix
et des souffrances terribles que le Seigneur a endurées sans
pitié de la part des hommes.
Cependant,
dès que le pécheur se présente devant Dieu
le Père en se tenant à la croix et en suppliant au
nom du sang du Christ, son péché lui est remis, la
condamnation cesse de peser sur lui et il n'est plus maudit. Aussi
est-il bon de porter la croix et de la baiser souvent durant la
prière.
Le Christ a enduré la croix en vue de la joie qui lui était
proposée (Heb 12,2), c'est-à-dire la joie de sauver
les hommes et de les réconcilier avec le Père.
C'est
en vue de cette même joie qu'il continue à supporter
nos péchés et qu'il reste toujours disposé
à les pardonner, même s'ils se renouvellent plusieurs
fois par jour, pourvu qu'à chaque fois nous revenions à
lui avec un coeur contrit. Les souffrances qu'il a endurées
jusqu'à la mort montrent bien qu'il est disposé sans
limite à supporter nos péchés, car son coeur
connaît la faiblesse de notre nature, la défaillance
de notre volonté et la grande misère de l'homme.
Aussi est-il bon de se présenter au Christ, durant la prière,
dans l'attitude du pécheur conscient de sa misère,
se frappant la poitrine, la tête baissée et le front
couvert de poussière, mais en même temps avec l'assurance
d'être accueilli et pardonné par lui en raison de sa
grande compassion, de la prédilection qu'il a pour les plus
faibles et de la joie qu'il éprouve à chacun de nos
retours.
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