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UN COEUR DE MERE
poésie de S.S. Shenouda III

Il s'est endormi en paix ;
mais toi tu veilles,
sans plainte ni lassitude.

Tu ne l'as pas laissé dans son berceau ;
tu as repris l'enfant avec amour,
pour le serrer tout contre toi,

Tu lui as façonné un coeur très pur ;
et dans ce tendre coeur ,
tu as trouvé une demeure.

Tu l'as comblé de tout ce que tu avais ;
tu n'as rien épargné,
tu n'as rien réservé.

Le Monde ne lui a pas offert d'espérance,
ni de bonté :
son Univers, c'est toi.

Toi, ma soeur, tu es un mystère caché ;
où que tu sois,
tu es source de Tendresse.

J'ai un enfant, l'Enfant Jésus ;
il frappe sans se lasser
à la porte de mon coeur.

Il y a pour lui, tout au fond de mon coeur,
une crèche qu'il désire
avec ardeur et persévérance.

Maintes et maintes fois j'ai appelé
l'Enfant dans mon coeur,
pour l'aimer et l'adorer.

Et pourtant bien souvent ma dureté
me retient
lorsque mon coeur voudrait l'accueillir.

Je vois alors Satan qui pour me séduire
attire et appelle ce coeur ;
malheureux que je suis! Vais-je obéir ?

O mère! Je voudrais un coeur comme le tien !
aimant et sans souillure,
pour l'Enfant Jésus.

Toi qui as tant gardé de charité en toi,
ne peux-tu donc pas
m'en, donner un peu ?

Tu es dans le Monde un mystère caché ;
où que tu sois,
tu es source de Tendresse.

Vous qui êtes Mères sur cette Terre,
remplissez-la de tendresse et de charité,
et dites-nous votre secret !

Parlez-nous de l'amour d'une Mère,
dites-nous tout de son coeur charitable,
vous qui le connaIssez !

Vous êtes pour nous l'Image
de Marie la Glorieuse :
Marie, modèle parfait en nos mémoires,

Marie, qui a été frappée par l'insidieux soupçon,
lorsqu'elle portait en elle
notre Seigneur et Sauveur..,

Marie, qui a fait resplendir la c!èche misérable ;
et qui a supporté, année après année,
le fardeau de la pauvreté.

Marie, qui est venue en notre Egypte,
avec Jésus, fuyant
le sabre des bouchers.

Marie, qui a rencontré son Fils bien-aimé,
dans la cohue de la Passion, accablé, crucifié...,

O Vierge,
si intensément Mère,
comment pourrions-nous connaître ton mystère ?

Toi, ma Mère, tu es un mystère caché ;
où que tu sois,
tu es source de Tendresse.

Intilaq el Ruh, L'Elévation de " Ame " Recueil poétique de S.S. Shenouda III, Le Caire, ed. 1960. Traduit par A. et B. SADEK

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