Texte publié sur http://kdolma.phidji.com/religion/coptes.asp (site "Le monde arabe" ayant disparu du web en 2002)

 

"Copte" est le même mot qu’"égyptien", réduit à ses trois radicales consonantiques parl’arabe écrit, puis parlé. C’est ainsi que les conquérants arabes désignèrent la population de l’égypte; celle-ci était composée dans son immense majorité d’égyptiens indigènes, mais elle avait en outre absorbé de nombreux descendants des Grecs et des Romains des métropoles, ou des "vétérans" mariés dans le pays, ainsi que le dénonce déjà un rescrit de Tibère.
Pratiquement tous chrétiens au moment de la conquête arabe, les Coptes passèrent progressivement à l’islam sous la pression musulmane. Le terme copte désigna à partir de cette époque ceux qui restaient chrétiens. Ainsi le mot perdant son acception ethnique – qui subsiste pour désigner leur langue (d’ailleurs morte aujourd’hui) – prit, d’une part, une signification ethnico-religieuse, pour désigner la communauté chrétienne indigène; d’autre part, une signification purement religieuse, appliqué qu’il était au rite observé par cette communauté – par opposition aux autres liturgies chrétiennes – et que lui a emprunté l’éthiopie chrétienne.
L’art copte recouvre un champ plus vaste. Le christianisme, implanté au nord au IIe siècle, n’atteint le sud qu’au début du IVe siècle. Il ne sera majoritaire que dans le cours du Ve siècle. L’art copte est donc, dans les débuts, celui des égyptiens indigènes ou assimilés, tant païens que chrétiens. Il n’est communément le fait des chrétiens qu’à partir du VIe siècle.
La littérature copte se compose d’œuvres en langue égyptienne, mais de transcription grecque, qui sont le fait des habitants de la vallée du Nil depuis la fin de la période ptolémaïque. Ces écrits sur papyrus et parchemins sont dans leur majorité très fragmentaires. Appartenant d’abord au genre ésotérique, ils deviennent ensuite pour la plupart directement chrétiens. Leur caractère religieux n’est guère affecté par de rares écrits de sujet profane.

L’art copte

L’art copte est celui de la population indigène de l’égypte sous l’occupation romaine, puis byzantine, réduite peu à peu, après la conquête arabe, à une communauté chrétienne, encore nombreuse et vivante.
L’œuvre copte se manifeste dans les domaines principaux de l’art. En dresser un tableau est une tâche délicate car la période de l’essor de l’art copte, qui se place sous occupation étrangère, entre les deux civilisations pharaonique et musulmane, apparaît comme écrasée entre elles: ses vestiges ont été longtemps négligés, sinon détruits, par les archéologues et la datation de ses monuments en a profondément souffert. Les thèmes sont ceux du répertoire gréco-romain ou byzantin; ils subissent des déformations stylistiques qui conduisent à se demander si l’art copte constitue l’un des derniers rameaux provinciaux de la basse Antiquité ou s’il manifeste une réelle originalité, s’il s’éteint avec la conquête arabe ou s’il brille plus longtemps. La comparaison avec des monuments contemporains datés et une meilleure connaissance des faits ont permis d’établir un ordre qui apparaît comme l’approche la plus sûre.

La communauté copte

Avant Constantin, l’égypte était en majorité païenne. Ses habitants, par la conquête romaine en 30 avant J.-C., sont dans leur grande masse soumis à un régime exceptionnel d’impôts très lourds, qui n’épargnent en partie que de petits propriétaires fonciers. Le christianisme se propage au nord, au nord-ouest et au centre. Après plusieurs persécutions, dont celle de Dèce qui pousse au désert et à l’érémitisme un certain nombre de chrétiens, la tolérance relative de Gallien, tout en restituant les lieux de culte (260), favorise une épuration du mouvement érémitique avec les premiers essais de monachisme de saint Antoine vers 270.
Le renom théologique d’Alexandrie s’impose grâce à ses évêques Athanase puis Cyrille. Libéré des entraves officielles, le christianisme s’étend jusqu’au sud et couvre l’égypte d’évêchés. Parallèlement le monachisme, avec Pacôme, Macaire et Chenouté, prend un essor considérable. Cependant, le concile de Chalcédoine en 451 condamne le patriarche Dioscore qui, pour s’opposer à la montée du siège de Constantinople, s’était fait le protagoniste de l’hérésie monophysite d’Eutychès. L’église copte se sépare du reste de la chrétienté. Ce sursaut combatif suscite une prise de conscience nationale. Le pays ressent sourdement l’emprise impériale, qui superpose un patriarche et des évêques byzantins à la hiérarchie copte. Lorsque les Arabes envahiront l’égypte, ils seront accueillis presque comme des libérateurs.
C’était seulement changer de maîtres. Les impôts s’alourdissent encore pour les Coptes et atteignent le clergé, qui en était jusque-là exempté. Les passages à l’islam se font nombreux. Les seules périodes moins défavorables sont celles des gouvernants toulounides, puis Fatimides , qui prennent en main les intérêts du pays. Ainsi réduite, mais gardant sous ses pasteurs une cohésion remarquable, la communauté copte, en outre d’une masse de fellahs, a depuis maintenu dans l’administration et dans l’artisanat une activité bénéfique à leur patrie de toujours.

La formation (IIe s.-première moitié du Ve s.)

L’occupation ne peut guère favoriser une production artistique copte. Alexandrie a son art propre, qui s’étend aux quelques métropoles de Basse et de Haute-égypte. La noblesse égyptienne n’émerge plus qu’assimilée aux milieux romains. De la masse copte courbée sur la glèbe et dépourvue de toute direction aulique ou aristocratique surgissent pourtant des œuvres qui forcent l’attention. Si elles ne se comparent point aux créations qui émanent d’Alexandrie et des métropoles, où se perpétue un art à tendances hellénistiques, les programmes architecturaux et les thèmes décoratifs des Coptes dérivent cependant des modèles fournis par Alexandrie.
Quoi qu’on pense, cette masse n’est pas privée d’une certaine élite : petits propriétaires fonciers, fonctionnaires subalternes, artisans même, et surtout clergé. D’abord païen, celui-ci laisse progressivement la place aux prêtres chrétiens et aux moines. Des ensembles coptes païens ne manquèrent pas : Oxyrhynque en 300 comptait une douzaine de temples pharaoniques pour deux églises. Il n’en a subsisté que des parures architecturales et des œuvres décoratives. De même, la première architecture chrétienne a disparu, mais les textes en font mention. Le témoin le plus ancien semble être la crypte de l’église Saint-Serge au Vieux-Caire, à plan basilical à trois nefs. Un monument plus tardif de cette période a survécu: l’église du Deir el-Abiad, fondée par Chenouté près de Sohâg en 440. Basilique à trois nefs et à abside tréflée surmontée de deux ordres de cinq niches, elle était précédée d’un narthex et longée par un autre narthex. Dans la décoration, le style de cette période se caractérise par une facture douce proche du modelé hellénistique: chapiteaux et frises à motifs végétaux trouvés épars à Oxyrhynque et à Ahnâs el-Médineh; on en rapprochera un certain nombre de reliefs sur pierre, notamment une Aphrodite Anadyomène en haut relief (musée copte du Caire), un groupe de Néréides (Civico Museo de Trieste), originaires d’Ahnâs el-Médineh, et un sujet dionysiaque du musée du Louvre. Des variations dans les proportions témoignent de la distance prise par l’art copte à l’égard du canon hellénistique. La même manière est caractéristique du dessin incisé de la Virgo lactans dans une stèle du Fayoum (musée de Berlin). Dans la peinture, une icône de Baouît, au musée copte du Caire, présente le buste d’un saint barbu tenant un livre, peut-être un Apôtre, dont les lignes demeurent réalistes. On retrouve ces variations de proportions plus ou moins accentuées dans les étoffes. Alors que plusieurs – tel un tissu bouclé aux Amours nautoniers (British Museum), ou une tête de danseuse en tapisserie (musée du Louvre) – retiennent beaucoup de la grâce hellénistique, d’autres sont d’un style plus heurté, comme un cavalier parthe, ou plus lourd, ainsi les portraits de Dionysos et d’Ariane (musée du Louvre).
Dès lors l’art copte ira vers une plus nette indépendance. Le manque de datation, en fonction des fouilles, des objets coptes laisse évidemment la place aux hypothèses. L’étude de chapiteaux datés d’églises d’Asie Mineure et de Jérusalem a conduit E. Kitzinger (1937) à préciser l’opinion générale et à distinguer une facture douce, au début de cette période, d’une facture rude qui se fait jour après la première moitié du Ve siècle. Plus récemment (1953), G. de Francovitch a voulu ramener à des dates plus anciennes les objets chrétiens en général, et par conséquent les objets coptes. Il assigne ainsi au début du IVe siècle, sinon au IIIe siècle, des tapisseries que l’on estime plutôt dater des Ve, VIe ou même VIIe siècles. Il se fonde pour cela sur la nature et sur l’origine des thèmes, sans considération du style ni de l’analyse technique.

L’établissement (seconde moitié du Ve s. - fin du VIIe s.)

L’homogénéité de l’ensemble copte est, en cette période, pratiquement acquise. Le paganisme égyptien est en voie d’extinction. L’égypte copte est chrétienne, elle s’organise autour de ses monastères en plein épanouissement et de son clergé.
Il demeure, parfois en ruine, un nombre important d’églises de cette époque: celles du Deir el-Bakara, de Baouît, du Deir el-Ahmar, de Dendérah en Haute-égypte et du monastère de Saint-Jérémie à Saqqarah près de Memphis. Le programme a pu être influencé par les églises du site miraculeux d’Abou-Mina dans le désert du Mariout, mais qui, de commande impériale, ne sont aucunement coptes. Des détails, comme par exemple l’entrée en chicane de l’église de Dendérah, la présence fréquente d’un chœur tréflé et d’un narthex, parfois latéral, ne sont pas sans évoquer le goût du mystère, et même, si l’on y joint l’exclusivité du vaisseau à trois nefs, les lignes de l’architecture pharaonique. La parure, en revanche, est hellénistique, avec une prédilection pour l’arcade ou la niche sur colonnes. Dans la décoration on s’oriente vers la facture rude, caractéristique de l’insistance copte sur l’idée aux dépens des proportions et du modelé. Dans certaines frises à motifs végétaux, la veine décorative, notamment accusée par la stylisation en pointe aiguë des feuilles d’acanthe, le dispute au naturalisme : frises de la seconde manière à Ahnâs el-Médineh, certaines frises de Baouît, chapiteaux de Saqqarah.
Les reliefs figuratifs présentent une évolution dont on peut fixer les étapes. Un grand nombre gardent encore quelque modelé dans la stylisation et la géométrisation des détails. Ce sont, en particulier, deux portraits, chacun dans une couronne soutenue par des Amours ailés (musée copte du Caire et musée du Louvre), le groupe de Pan et d’une bacchante, plusieurs sculptures de Daphné au Caire, l’une de ces dernières à Paris. Dans une seconde catégorie, datable d’après 550, la surface extérieure s’aplatit et les disproportions s’accentuent au profit d’un équilibre des niveaux et des masses. Une Aphrodite Anadyomène au musée du Louvre, plusieurs représentations du mythe de Léda, un Hercule au lion, au musée copte du Caire, sont des œuvres de transition. La transformation est en cours dans un Horus cavalier en grès (musée du Louvre) aux formes rigides et ordonnées à angle droit. Elle est accomplie dans un relief sur bois du Louvre montrant l’Annonciation et dans deux panneaux en pierre où s’inscrivent sur l’un, au musée du Caire, une scène de chasse et sur l’autre, au musée du Louvre, une scène de pêche.
La même évolution se retrouve dans l’art du bronze, par exemple dans deux brûle-parfums à tête humaine, le plus ancien au musée de Berlin, un autre, plus tardif, au musée du Louvre. En ce qui concerne la peinture, il semble que les intermédiaires aient péri, les témoins retrouvés datent de la fin du Ve siècle. La peinture est alors tout entière orientée vers le portrait. Des panneaux peints, ornements de petite chapelle, se distinguent par une stylisation des courbes soulignant soit l’inflexibilité d’un regard (buste de l’évêque Abraham, musée de Berlin), soit un grand sens mystique (le Christ protégeant l’abbé Ménas, musée du Louvre). L’un et l’autre proviennent de Baouît. Cette orientation se retrouve dans la peinture murale, à travers des thèmes isolés, comme saint Ménas aux chameaux (site des Kellia), dont a bénéficié le Louvre, ou la Vierge allaitant (Saqqarah), conservée au musée copte du Caire – ou narratifs: juxtaposition de moines debout et de face, notamment à Baouît, ou encore le groupe de saint Apollô à Saqqarah; cycles empruntés au Nouveau Testament, comme à Deir Abou Hennis, où la juxtaposition des personnages de face ou de trois quarts confère à chaque scène un rythme original.
On retrouve la même tendance dans la décoration de la céramique et surtout dans la tapisserie. L’illusion du modelé est abandonnée. La tentative d’y suppléer dans la tapisserie par des hachures ne subsiste que pour des sujets mythologiques – émanant peut-être de milieux encore païens – où elle n’est plus employée qu’à contretemps (Néréide tenant une coupe, du musée de Cleveland, ou Dionysos dans les marais, du musée du Louvre). Des lignes tracées à la navette volante rappellent seulement le modelé dans des sujets traités par alternances de surfaces dans un rapport qui, sans trahir vraiment la figuration d’un corps ou d’une plante, demeure à la discrétion de l’artiste en vue de souligner une idée. Le groupe de Pan et Dionysos au Museum of Fine Arts de Boston, de nombreux sujets nilotiques au musée du Louvre en sont des illustrations.
Un style est ainsi constitué dans tous les ordres par l’équilibre de surfaces ou de zones visant à mettre en valeur – comme l’architecture le fait pour évoquer le mystère – l’idée à exprimer. C’est seulement depuis quelques décennies que l’originalité de l’art copte est reconnue. Strzygowski voyait dans les productions coptes un prolongement local de l’art hellénistique. Cette thèse se heurte à l’homogénéité et à la constance du style copte, qui déforme le sujet, non par simple négligence, mais pour mettre ce changement au service de l’idée. Elle est contredite chez ses tenants eux-mêmes quand ils reconnaissent que la vigueur de l’art copte tranche sur l’appauvrissement de tous les autres arts provinciaux contemporains et quand ils soulignent l’importance des églises et des monastères coptes.
La thèse de Strzygowski a été systématisée par K. Wessel jusqu’à la négation d’un art copte. Selon lui, il faut attribuer aux Grecs établis dans les métropoles égyptiennes les œuvres reflétant la mythologie hellénistique et ne laisser aux Coptes, considérés comme un groupe inculte, que celles qui sont chrétiennes et d’un style "barbare". En outre il refuse, en dépit de l’évidence, l’existence d’une architecture copte.

La survivance (VIIIe s.-XIIe s.)

La conquête arabe aurait pu sonner le glas de l’art copte. Malgré les restrictions imposées à la construction et bien que les programmes n’en soient pas nouveaux, le nombre d’églises ou de monastères élevés sous la domination musulmane demeure important. On pourrait citer plusieurs églises séculières du Vieux-Caire, dont Saint-Serge et El-Moallaka, et beaucoup d’autres dans la campagne égyptienne, sans oublier celles de monastères déjà existants, comme au Ouadi èn-Natroun, à Saint-Antoine-du-Désert ou près d’Esneh, et bien des monastères, dont celui de Saint-Siméon, près d’Assouan, qui est du XIe siècle. Une évolution se manifeste dans la décoration des édifices et dans les arts de la sculpture et de la peinture.
Sous les Omeyyades , en dépendance étroite de l’art iranien, les Coptes reviennent à un naturalisme à tendance hellénistique, mais modifié, comme dans les œuvres musulmanes du temps, par l’élimination du détail et la monotonie des motifs. On en voit l’illustration dans des chapiteaux et des reliefs de Baouît et dans des ivoires coptes à sujet végétal en relief du musée du Louvre, comme dans des étoffes à décor végétal. Les peintures schématiques du cycle de David à l’extérieur de l’église sud de Baouît, celles de niches de chapelles à Baouît qui figurent l’Ascension du Christ en portaient la marque. De même au musée du Louvre et au musée copte du Caire les manches de patères constitués par une danseuse nue élevant une croix ou des céramiques campant des oiseaux à grands traits à côté de zones où se croisent des réseaux.
Le style par grandes masses pratiqué sous les Toulounides se fond aisément dans la stylisation copte. Ainsi en est-il des reliefs sur stuc de l’église El-Adra du Deir ès-Souryan au Ouadi èn-Natroun, d’un relief sur pierre du musée de Berlin présentant le Christ bénissant monté sur un âne, d’un relief où s’inscrit le martyre de sainte Thècle, au musée de Brooklyn, d’un ivoire de la Walters Art Gallery de Baltimore montrant une Vierge à l’Enfant. La différence de deux niveaux aplatis y oppose l’ombre et la lumière et, comme dans des enluminures de manuscrits datés, de la collection Pierpont Morgan, les plis des vêtements y tombent en "tuyaux d’orgue". Ce dernier trait se retrouve dans les étoffes, ainsi que le traitement par surfaces colorées et, en général, la stylisation, poussée à outrance, des motifs végétaux.
La veine décoratrice est beaucoup plus libre sous les Fatimides et rien moins qu’étrangère à l’art copte, auquel on doit attribuer en particulier des reliefs sur bois dans les mosquées aussi bien que dans les églises. Les portes et les frises de Sainte-Barbara du Caire en constituent des exemples. L’élégance, en même temps que la complication des tiges des plantes, y alterne avec des combinaisons de surfaces planes. Ce refuge vers l’abstraction laisse toute liberté à la fantaisie; on le retrouve également dans les étoffes et plus particulièrement, en un style hiératisant, dans des tentures en tissu bouclé: annoncé dans la tenture aux Orants de l’Abegg Stiftung de Berne, il règne dans la tenture du Triomphe de la Croix au musée du Louvre.
Par tous ces traits, l’art copte manifeste son originalité fort avant sous la domination musulmane, et jusque dans les monuments de celle-ci. L’importance de l’art copte en période musulmane et sa prolongation, quoique admises d’emblée par les premiers historiens, ont subi ensuite dans la pensée des savants une longue éclipse. L’attrait exercé par les pièces de facture classicisante, joint à quelque mépris pour celles qui s’en éloignaient, n’y est pas étranger. K. Wessel (1962-1963) nie toute prolongation de la production copte au-delà du VIIe siècle. Pour en juger, il se fonde exclusivement sur l’origine des thèmes. E. Drioton (1937) et R. Pfister (1935) avaient pourtant ramené l’attention sur les œuvres de facture moins classicisante, le premier en les versant dans un "art des Coptes", le second en montrant que l’analyse des couleurs des tissus obligeait à en placer un grand nombre après la conquête arabe, mais sans concevoir pour elles plus d’un siècle de survie.
L’étude de l’évolution des tissus, comme de l’ensemble de l’art copte – considéré seul ou en fonction des arts contemporains, en particulier de l’art musulman – a conduit, chacun de son côté, J. Beckwith (1959) et P. du Bourguet (1953) à suivre la prolongation de l’art copte jusqu’au XIIe siècle au moins pour certaines techniques. Cette conclusion est confirmée par l’histoire, qui atteste le recours des califes aux architectes et artistes coptes, et par le témoignage des voyageurs, qui, jusque sous les Fatimides , font du tissage et du travail sur bois l’apanage en l’égypte musulmane, des artisans coptes.

Les prolongements de l’art copte

La situation des Coptes ne leur permet pas de renouveler leur art au-delà du XIIe siècle. En égypte, une koinê artistique sans traits coptes, exception faite de la tendance au portrait, déjà décelable dans les peintures des coupoles de l’église El-Adra du Deir ès-Souryan au Ouadi èn-Natroun, s’établit dans les peintures des monastères, par exemple au XIIIe siècle dans l’église de Saint-Antoine-du-Désert, et dans les icônes des XVIIe et XVIIIe siècles. En dehors de l’égypte, on retrouve quelque influence copte à Lalibéla en éthiopie dans des détails de construction et dans la décoration picturale; peut-être est-ce avec des détails coptes que le sujet de l’Ascension est arrivé, sans doute par l’Espagne musulmane, à la Ferté-sous-Jouarre.
Parmi les prolongements de l’art copte, on mentionne périodiquement, en vertu d’une communauté de style abstrait, l’art mérovingien et l’art irlandais. On ajoute comme preuve, en ce qui concerne ce dernier, l’épanouissement monastique irlandais du Ve siècle et son rattachement à saint Patrick, qui aurait fait le lien entre l’égypte et la grande île. L’histoire a enlevé toute valeur à cette légende. L’étude de l’iconographie conclut en sens contraire: les thèmes sont totalement différents entre ces arts du nord de l’Occident et l’art copte, et l’on a déjà vu comment le style "abstrait" de l’art copte ne se réduit à nul autre.

L’église copte: la tradition "monophysite"

D’après la tradition locale, la fondation de l’église copte remonterait à saint Marc, l’un des quatre évangélistes. La ville grecque d’Alexandrie connut certainement très tôt l’évangile. De là il se répandit, quelquefois sous forme gnostique, dans l’arrière-pays copte. Le monachisme chrétien y naquit à la fin du IIIe siècle, exerçant une influence décisive sur l’église du pays. Cependant le concile de Chalcédoine fut encore plus décisif pour son histoire : par fidélité au vocabulaire de saint Cyrille, l’église copte combattit les nouvelles formulations christologiques et s’engagea ainsi dans la voie d’un monophysisme au moins verbal. Dans ces circonstances, son patriarche, Dioscore, fut déposé à l’instigation de Constantinople. Dès lors, la crise évolua dans le sens d’une rivalité entre grandes métropoles ecclésiastiques. Tandis que les moines coptes prenaient inconditionnellement et violemment parti pour leur patriarche, la population grecque des villes se ralliait à l’orthodoxie de l’église d’Empire : finalement l’opposition entre deux cultures et deux nationalismes allait envenimer la discussion doctrinale et rendre définitive la rupture entre l’église copte et la Grande église. Si les tentatives infructueuses de compromis doctrinaux ne manquèrent pas de la part des empereurs (par exemple, l’Hénotique de Zénon), il reste que de trop nombreuses violences furent commises de part et d’autre tant que les Byzantins occupèrent l’égypte. Aussi n’y a-t-il pas lieu de s’étonner de l’accueil que les coptes réservèrent aux envahisseurs arabes en 640.

Coptes et musulmans

Désormais la coexistence avec l’islam conditionnera l’histoire de l’église copte. Au début, comme les hadith attribués à Mahomet en témoignent, l’islam se montra favorable, accordant aux coptes les églises des orthodoxes. Mais bientôt le droit musulman fut strictement appliqué : interdiction de construire des églises nouvelles et de réparer les anciennes, prescriptions vestimentaires et surtout capitation personnelle (djyzia ) de plus en plus lourde, restée en vigueur jusqu’au XIXe siècle. Plus que les persécutions violentes qui demeurèrent rares, cette discrimination légale continue explique le passage progressif de la majorité des coptes à l’islam. La dynastie khédiviale mit fin aux vexations, puis la lutte commune des coptes et des musulmans pour la libération nationale, au sein du Wafd, améliora durablement leurs rapports, bien que l’état égyptien soit demeuré constamment un état confessionnel islamique. Ainsi, en 1982 encore, la loi interdit-elle le mariage d’un copte et d’une musulmane et tout passage de l’islam au christianisme. Dans ce contexte, la nationalisation des biens d’église (waqf ), sous Nasser, fut diversement appréciée. Cependant, les tensions confessionnelles des années 1977-1981 (assassinats de prêtres et de fidèles, incendies d’églises) doivent être clairement attribuées à des minorités islamiques intégristes dont le fondamentalisme menaçait l’état lui-même. La destitution du patriarche Chenouda III et l’arrestation de huit évêques par Sadate, en septembre 1981, pouvaient être destinées, dans le contexte national, à permettre de sévir contre les leaders islamiques extrémistes. Dans le destin de la cohabitation islamo-chrétienne, l’avenir de l’église copte, la plus nombreuse du monde arabe, avec plus de quatre millions de fidèles, sera regardé comme paradigmatique.

Le renouveau

La relative émancipation sociale et légale du siècle dernier a permis une évolution interne où les laïcs ont joué le premier rôle face à une hiérarchie alors peu instruite: constitution d’un conseil de communauté (Maglis-Milli, 1874), renouveau des études cléricales, de la catéchèse (écoles du dimanche) et du monachisme. On comptait en 1980 quatre couvents de femmes et neuf monastères d’hommes, qui reçoivent désormais des universitaires, ce qui a permis un renouvellement progressif de l’épiscopat depuis 1970 environ. Les entreprises protestantes (mission presbytérienne depuis 1854) et catholiques (patriarcat uniate en 1895) rendaient déjà cette renaissance nécessaire; mais elle est encore plus exigée par les conditions sociales d’aujourd’hui : scolarisation, urbanisation, service militaire, moyens modernes de diffusion, qui pourraient devenir autant de facteurs d’islamisation. Dans la nouvelle génération, où le poids des laïcs a diminué (du fait de la réforme agraire et de la socialisation de l’économie), cette renaissance a pris un tour plus clérical avec une note de conservatisme qui ne facilite pas toujours le dialogue avec les nouvelles valeurs séculières.
Durant la même période, l’église sort aussi de son isolement forcé, fonde des évêchés à l’étranger (Soudan, Afrique du Sud, Koweït), tout en gardant le siège traditionnel de Jérusalem, renforce ses liens avec les autres églises non chalcédoniennes (Syriens et Arméniens) et règle son différend canonique avec l’église d’éthiopie (1959). Elle entre au Conseil œcuménique des églises en 1954 et envoie des observateurs au second concile du Vatican. En visite à Rome en 1973, Chenouda III signe avec Paul VI une déclaration de foi commune; ensemble, ils mettent sur pied une commission permanente de dialogue entre leurs deux églises. Dans le concert chrétien, l’église copte apporte une note originale et précieuse, par son enracinement dans la culture de la vallée du Nil, par sa liturgie (rite alexandrin, encore largement en copte, bien que cette langue se soit éteinte au XIVe siècle), sa spiritualité monastique, son témoignage tenace de foi dans le cadre d’une convivance millénaire avec l’islam.

La littérature copte

Les premiers écrits dont puisse faire état la langue copte sont des pièces de transition. Il s’agit de transcriptions en lettres grecques (augmentées de sept lettres dérivant de signes égyptiens) de mots, puis de courts textes de la langue pharaonique. Elles sont la conséquence du bilinguisme créé dans l’administration sous les Ptolémées. Les plus anciens écrits connus remontent au IIe siècle avant J.-C. : le graffite d’une titulature royale découvert à Abydos, une inscription sur pierre d’Achmounein, un fragment de glossaire bilingue. L’écriture jusque-là réservée à un mandarinat devenait accessible à la masse.
Les textes où se manifeste une langue pratiquement fixée – dernière étape de la langue de l’égypte ancienne avec deux catégories de mots nouveaux, ceux de l’administration, ceux de la religion – remontent au Ier siècle de notre ère. Horoscopes ou formules d’exécration, ils relèvent de la magie et sont sans doute des traductions. La littérature magique plus directement copte se prolongera jusqu’à nos jours, surtout en formules couchées sur parchemin puis sur papier, servant d’amulettes. Le caractère exclusif du genre dans les débuts montre que l’initiative est partie du milieu sacerdotal des temples pharaoniques, maître depuis toujours, en vertu de la conception propre à cette religion, de l’appareil de la magie.
Ce milieu n’était pas moins ouvert aux courants d’idées du monde hellénistique, et notamment à ceux qui, devant la ruine des religions jusque-là dominantes, essayaient de saisir l’origine des forces de la nature. Ainsi s’explique auprès de l’élite, et aussi auprès de la masse, grâce à l’usage d’une écriture plus "lisible", le succès des écrits gnostiques et manichéens. Un lot très important des premiers (49 traités sur papyrus en 13 volumes), datant du IVe siècle après J.-C., a été découvert en 1946 à Chénoboskion près de Nag Hammadi en Haute-égypte. Ils constituent en fait, avec quelques autres moins considérables trouvés aussi en égypte, les seuls exemples de ce genre d’écrits, dont les originaux grecs des IIe et IIIe siècles n’étaient jusque-là connus que par des citations d’Irénée et d’épiphane. L’ensemble le plus ancien des textes manichéens est également une version copte du IVe siècle sur papyrus, sans doute traduite du syriaque, trouvée en 1930 à Médinet Mâdi dans le Fayoum. L’importance de ces deux séries d’écrits dans le mouvement des idées de l’époque, auquel n’échappe point l’égypte, est comparable à celle des manuscrits de la mer Morte.
Les premiers textes chrétiens écrits en copte sont des traductions des deux Testaments. Les plus anciennes apparaissent à la fin du IIe siècle de notre ère en fragments plus ou moins importants. Elles s’appuient sur le canon des écritures fixé en grec par le Didascalée d’Alexandrie. Ces traductions allaient nourrir pendant des siècles la pensée des moines, dont on sait qu’ils apprenaient la Bible par cœur. Les écrits apocryphes d’inspiration chrétienne (récits et apocalypses) font aussi du IIe au VIe siècle l’objet de traductions nombreuses. Leur succès, dû au désir de détails comme de merveilleux que ne satisfaisait pas la soumission aux faits des livres canoniques, est très grand en égypte. Une certaine élaboration particulière au pays s’y révèle. Elle renchérit sur le goût pour les voyages extraordinaires et les prodiges et insiste sur un ascétisme démesuré.
D’autres séries de traductions élargissent chez les Coptes le champ de la littérature sacrée. Il y a déjà la liturgie et notamment les lectionnaires, où voisinent des passages de l’écriture en grec et en copte, comme il en a été trouvé à Bala’izah, et où sont inclus les écrits des Pères de l’église: d’abord aux IVe et Ve siècles la Didachê, Le Pasteur d’Hermas, les Hymnes d’Hiéracas, des homélies de Mélito, et, à partir du Ve siècle, des homélies des Pères alexandrins et orientaux. Ces diverses traductions indiquent des tendances, dont certaines perpétuent celles de l’âme égyptienne avant le christianisme: prédilection, surtout dans les masses populaires, pour le récit circonstancié, goût du fantastique, intérêt pour les enseignements moraux et ascétiques.
Selon A. Gardiner, la langue copte serait "jusqu’à un certain point au moins [...] une langue à demi artificielle, élaborée principalement par les moines chrétiens; en tout cas [...] largement influencée par la littérature biblique grecque" (Egyptian Grammar ). Cette opinion n’a été retenue ni par les autres égyptologues (G. Lefebvre, Grammaire de l’égyptien classique ), ni par les coptologues. Elle est en contradiction avec le fait que la langue est fixée bien avant le développement du monachisme.
Elle constitue, en dialecte surtout saïdique, l’essentiel de la littérature proprement copte. Dans un pays opprimé par l’occupant, seuls les moines, avec les petits fonctionnaires et propriétaires, échappaient à la dure condition des fellahs; ils restaient les seuls à disposer de loisirs et à pouvoir se dégager des soucis matériels. La théologie n’est pourtant pas leur fait, en raison tant de leur recrutement dans la masse des fellahs que de la méfiance à l’égard de la spéculation, imprimée par Antoine aux premiers mouvements monastiques. Deux voies leur demeurent ouvertes: la doctrine ascétique, l’anecdote pieuse.
Ce genre remonte au fondateur du monachisme, saint Antoine, dont on possède des fragments de sept lettres, dans la version copte originale. Ce sont des exhortations, appuyées sur l’enseignement du Christ, à résister aux tentations et à pratiquer la charité. Une catéchèse de Pacôme, orientée dans la même direction, n’est que la compilation d’un écrit ascétique d’Antoine, aujourd’hui disparu, dont tout laisse à penser qu’il a été composé en copte. La Règle de Pacôme est d’une veine plus personnelle, même si elle s’inspire d’aphorismes de la Sagesse [pharaonique ] d’Aménémopé . Il n’en reste que des fragments en copte, alors qu’on en connaît des versions postérieures complètes, grecques ou latines, auxquelles saint Benoît paraît avoir emprunté. C’est le premier traité de la vie monastique, allant du noviciat jusqu’à la mort du moine, avec les observances extérieures et notamment l’organisation en "tribus" propre au cénobitisme pacômien, la vie commune, la prière, le silence et le travail, la mortification et la coulpe, l’obéissance au supérieur, le comportement de l’ascète dans la maladie, les voyages et les rapports avec les parents.
L’auteur copte le plus important par le volume de son œuvre comme par son originalité est Chenouté, le réformateur du Couvent Blanc de Sohâg. Deux volumes de plus de deux cents pages chacun et de nombreux feuillets épars n’en forment qu’une partie. Elle se compose de lettres et d’exhortations à des moines, à des moniales et à des laïcs et de petits traités ascétiques. Personnalité vigoureuse, qui fustige le mal, le démon et les écarts de conduite, il est polémiste par nécessité autant que par caractère, mais n’est pas moins psychologue, souvent philosophe, voire théologien. Sa pensée est parfois difficile à saisir, parce que sans doute prise sur le vif par un tachygraphe; elle garde néanmoins une réelle valeur de mouvement et de subtilité.
Ils viennent soutenir la doctrine ascétique et composent les vies de saints martyrs ou moines ou bien les faits ou dits attribués à tel ou tel d’entre eux. La Vie d’Antoine , écrite en grec et peut-être aussi en copte par son disciple et ami saint Athanase, constitue, outre la biographie du saint, un premier code de la vie au désert. Le genre sera repris dans les Vies de saint Pacôme . L’antériorité du texte copte sur le texte grec est controversée, mais il n’est pas douteux que les anecdotes dont elles sont l’assemblage à peu près chronologique proviennent de sources coptes. On y assiste à la conversion du saint, à sa vocation monastique, à ses déboires lors de la fondation de ses monastères, au succès final de ses tentatives ainsi qu’à l’expression de toute une doctrine ascétique à l’occasion de faits quotidiens. Chaque récit forme un tout rondement mené, dont les qualités narratives ne manquent pas de charme. D’autres vies de moines ont été écrites. Une des plus connues est celle de Chenouté par son successeur Besa. D’un style assez lourd, encombrée de citations bibliques, elle est, par le merveilleux, l’une des premières dans l’" hagiographie édifiante", sans laisser de mettre en valeur la figure puissante de son héros.
à la manière en honneur dans ces Vies s’apparentent les innombrables "apophtegmes", ordonnés surtout autour des couvents de Scété, de Nitrie et des Kellia, dans le nord de l’égypte. Récits ascétiques et moraux, souvent réduits à quelques phrases, groupés en grec dans l’Histoire lausiaque de Pallade, l’Histoire religieuse de Théodoret, les Apophtegmes des Pères , et en latin dans l’Histoire des moines d’égypte de Rufin, ils reflètent au moins des récits oraux en copte. Le tour alerte de l’anecdote, le sel donné à la leçon morale, l’humour s’y joignent à une connaissance profonde de la nature humaine et déjà à quelque merveilleux.
Celui-ci règne dans une catégorie qui est liée à tous les genres précédents, en même temps qu’elle prend la suite des contes pharaoniques. Ce sont des récits de martyres et des séries de miracles qui les suivent. Dans ces récits, le héros ne se lasse de mourir sous les supplices les plus divers et de ressusciter que par fatigue de l’auteur. Beaucoup ont passé dans la liturgie. Par des péripéties qui font fi des conditions de temps, de lieu ou de vraisemblance, ils préludent aux romans français des XVIe et XVIIe siècles et annoncent, comme l’Histoire d’Aour , les contes des Mille et Une Nuits .
à un genre plus proche de la réalité appartiennent l’Histoire des patriarches d’Alexandrie , écrite en arabe au Xe siècle par Sévère d’Achmounein, compilation des archives du monastère de Saint-Macaire au Ouadi èn-Natroun, ainsi que la Chronique de Jean de Nikiou et les Plêrophoriae de Jean de Maiuma, suites d’anecdotes qui, à l’exception d’un fragment copte de la première, sont conservées respectivement en éthiopien et en syriaque.
D’origine alexandrine, puis byzantine et remaniée, la liturgie groupe, en dialecte surtout bohaïrique, outre les récits ascétiques des prières originales et des hymnes. Parmi ceux-ci figurent en particulier les théotokies , petites pièces prévues pour chaque jour de la semaine et composées en strophes de quatre vers libres exaltant la maternité divine de Marie, dont le dogme avait été proclamé à éphèse sous l’impulsion de saint Cyrille d’Alexandrie – et les difnars , hymnes en l’honneur des saints pour chaque jour de l’année, en formules qui, à l’époque musulmane, sont rimées. Il faut y associer le Triadon , du XIIIe siècle, poème de 732 strophes (dont il reste 428), prônant, à l’aide d’allusions aux livres saints du christianisme, l’usage de la langue copte.
L’étude de la littérature copte montre ainsi, qu’il s’agisse du choix des livres traduits ou des œuvres originales, une mentalité tournée vers le sacré. Cette orientation est due à l’époque, à la condition du peuple, à celle de son élite. Il s’y manifeste une propension ancestrale pour le récit, lequel peut rester "factuel", mais a tendance aussi à s’évader dans le merveilleux. Sa veine ascétique représente la projection écrite d’un mode de vie original, qui par Cassien et Benoît en Occident, Basile en Orient, et par la liturgie en éthiopie, s’est propagé en dehors de l’égypte. Enfin, c’est la littérature copte sacrée qui a ouvert à Champollion l’accès à la langue et à la littérature des temps pharaoniques.


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