Journal paroissial L’ARCHE DE NOé n° 4 – janvier 2003
Eglise Orthodoxe Copte Francophone – Paroisse Saint Athanase et Saint Amand – B-1060 Bruxelles
Editrice responsable : Marie MENESTRET
Mise en page et impression : Jean-François de VOGHEL
dessin : Françoise M
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Editorial
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hers amis et lecteurs, asseyez-vous confortablement, les pieds en éventail près du feu et apprêtez-vous à passez un délicieux moment en notre compagnie. Malgré le gel et la glace, notre arche, fidèle au rendez-vous, a réussi à se frayer un chemin et à accoster sur les quais de Bruxelles pour vous apporter textes et illustrations qui, nous l’espérons, vous régaleront.
La belle couverture (qui annonce déjà le printemps !) est l’œuvre de Françoise M. Marc M. nous explique le mystère de la Théophanie et ce que l’icône nous révèle. Père Jean-Thierry nous relate les événements de notre paroisse et ce qui fait sa spécificité. Myriam nous partage ses réflexions à propos de notre nouvelle Chapelle. Françoise nous raconte un récit qui nous rappelle la fidélité de Dieu, Marc avec son humour décoiffant se remémore le week-end de chants du mois de novembre. Vous pourrez aussi lire une belle homélie de Françoise, notre présidente laïque, et enfin, consulter l’agenda des mois à venir.
Nous vous souhaitons une lecture qui tour à tour vous réjouira, vous instruira, vous nourrira.
- Marie M.
Vous tous qui nous lisez êtes les « rédacteurs » de l’Arche de Noé !
Marie M. n’ayant pas d’email, merci de communiquer vos contributions par email, ou au format MS-WORD sur disquette, ou sur papier, à Jean-François de V.
Jean-François de V. : 99, rue de la Bruyère - 1332 GENVAL T & F +32 (0)2 654 04 72,
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Théophanie
Commentaire de l’icône de la Théophanie
· La Théophanie est une très grande fête dans notre tradition orthodoxe. Célébrée le 10 janvier, elle signifie littéralement “ manifestation de Dieu ” et fait suite à l’Epiphanie - qui veut dire également “ manifestation (tout court) ” - (devenue en Occident la “ fête des Rois ”), célébrée le 6 janvier et qui a un sens très proche : Dieu se manifeste aux yeux de tous. Jusqu’au 4ème siècle, les chrétiens célébraient en une seule fête la Nativité, l’Epiphanie, la Théophanie, la Sainte Rencontre et les Noces de Cana. Pour notre grande joie, ces événements, qui traduisent tous un aspect de l’Incarnation du Fils de Dieu, font actuellement l’objet de fêtes distinctes. Ce qui met mieux en valeur leurs richesses spécifiques : à la Noël (25 décembre), Dieu devient petit enfant et est reconnu par les Bergers (hommes du peuple juif qui voient avec le cœur). A l’Epiphanie (6 janvier), Jésus est salué par les Mages (hommes des autres nations, guidés par l’intelligence). Le sens très riche de la Théophanie (10 janvier) sera développé ci-dessous. La Sainte Rencontre (2 février) célèbre la reconnaissance du Messie par des justes de la Première alliance (Siméon et Anne). Enfin, le miracle de Cana manifeste publiquement que Jésus est bien le Fils de Dieu.
· La richesse de la fête de la Théophanie nous est révélée par son icône. Elle contient un triple enseignement relatif au Christ, à la divine Trinité et à la création.
·
Après 30 années de silence, Jésus
commence sa vie publique en se faisant baptiser par Jean le Précurseur.
Le baptême de Jean est un bain de purification, de repentir, de conversion. Tous les juifs accourent vers le nouveau prophète et se font baptiser par lui parce qu’ils sont conscients de leurs péchés. Mais le Christ, lui, est sans péché. Il ne doit pas se soumettre au baptême de purification. C’est pourquoi Jean, voyant approcher l’Agneau sans tache s’écrie : “ C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi ! ”. “ Laisse faire maintenant ” lui dit Jésus. Il se soumet librement, totalement, à la volonté divine dans un mouvement d’humilité qui nous dévoile le vrai visage de Dieu : un Dieu qui s’abaisse pour partager totalement la condition de sa créature. Dieu de miséricorde et de tendresse qui veut vivre totalement ce que vit l’homme qu’il est venu sauver.L’icône nous représente le Christ nu dans un dépouillement originel (comme Adam) mais aussi dans la gloire première de la créature que le Créateur “ revêt de gloire et de splendeur ”. (Psaume 8). Le Christ est le Nouvel Adam venu restituer à l’homme son antique beauté.
· Jésus descend dans les eaux. Il y est immergé. Ce geste est riche de symbolisme.Les eaux sont un lieu de mort et de vie. Elles engloutissent, dissolvent, détruisent (déluge). Mais elles apportent aussi la vie, la fertilité. Sans l’eau, pas de vie possible.
Jésus s’enfonce dans l’élément liquide comme dans un tombeau. C’est déjà une préfigure de son ensevelissement. Déjà il accepte la mort pour redonner vie à la création. Les pères comparent l’immersion de Jésus à sa descente aux enfers. Mais il va aussi émerger des eaux, préfigurant sa résurrection. Les chrétiens seront baptisés pour entrer dans sa mort et sa résurrection, pour devenir des hommes nouveaux. Le baptême chrétien, prescrit par le Christ à ses apôtres, nous unit à son abaissement volontaire et à Sa gloire :
· “ Ignorez vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés. Nous sommes devenus une seule plante avec Lui par la conformité à sa mort et nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection ” écrit Saint Paul aux Romains (Ro 6.4).
· “ L’immersion et la sortie des eaux sont les images de la descente aux enfers et de la Résurrection ” (Saint Jean Chrysostome).
Mais les effets du baptême de Jésus (et du nôtre) ne se limitent pas à la sanctification de l’homme. Ils s’étendent à tout le cosmos.
· “ Aujourd’hui, les flots du Jourdain sont changés en remède, et toute la création est arrosée d’ondes mystiques ” (Saint Sophrone).
L’icône donne vie aux flots du Jourdain (longs traits frémissants) et les chants liturgiques leur accordent des sentiments humains. Les eaux tourbillonnent et retournent en arrière (Psaume 114). “ Elles prirent peur ”, chante l’Eglise, saisies de cette crainte sacrée qui avait aussi bouleversé Jean Baptiste :
·
“ Le Jourdain
retourna en arrière lorsqu’il vit le feu de la divinité venant à lui corporellement
et descendant dans son lit... Les eaux te voient ô Dieu et elles sont saisies
de crainte ” (Préface de l’Offertoire).
Si les eaux se retournent, c’est que le Cosmos, la matière aussi se convertit au contact de la divino-humanité de Jésus. La création n’est plus soumise aux esprits antiques mais devient la pâte de l’Esprit qui, comme une levure, la soulève et comme la rosée, la rend perméable à la grâce et féconde. La matière est touchée par la transfiguration.
Sous les pieds du Christ sont souvent
représentés des petits personnages : un vieillard avec une cruche (c’est
le Jourdain qui verse ses flots), un autre (la mer), parfois de petits êtres
effarés (esprits effarouchés), parfois aussi des poissons (préfigures des futurs
chrétiens baptisés, réunis autour de l’Ichtus, le grand poisson qu’est le Christ).
Toute cette agitation montre que l’événement bouleverse le cosmos visible et invisible, touché dans sa profondeur par la descente du Nouvel Adam dans les eaux matricielles.
· Mais la fête a encore une signification essentielle : pour la première fois de l’histoire, la divine Trinité se manifeste de manière évidente. Le Dieu unique du peuple élu se révèle être Trois Personnes vivantes et distinctes.
· “ Pendant ton baptême dans le Jourdain, fut manifestée l’adoration due à la Trinité. La voix du Père te rendit témoignage en te nommant le Fils Bien-aimé. Et l’Esprit, sous forme de colombe, confirma la vérité de cette Parole. ”
Cet événement inouï est perçu par Jean Baptiste qui attestera après le baptême du Christ : “ j’ai vu et j’ai rendu témoignage ” (Jean 1.34), le confirmant dans sa conviction d’accueillir en Jésus le Messie tant attendu.
La présence du Père est représentée par le cercle ou demi-cercle d’où sort un rayon qui trace le jaillissement de la Colombe, Esprit sortant du Père et reposant sur le Fils.
La Théophanie annonce une autre grande fête où la Trinité se manifeste à nouveau pour confirmer la divinité du Fils : la Transfiguration.
La descente de l’Esprit est une anticipation de la Pentecôte, pour l’instant limitée au Christ car Il est l’Homme total et Il va accomplir son œuvre pour tous. Le temps où les hommes eux-mêmes pourront recevoir l’Esprit en plénitude n’est pas encore venu...
Mais deux récits de la Première Alliance mettent déjà en scène la relation entre l’Esprit et l’eau : dans la Genèse, il est écrit que l’Esprit plane sur les eaux (comme un oiseau) et après le déluge, le retour à la vie est symbolisé par la colombe qui apporte à Noé une feuille d’olivier qui reverdit (Genèse 8.11).
Ces allusions, transparentes pour les hommes pétris de la tradition biblique que sont les Hébreux, manifestent clairement que l’Esprit vient féconder, non seulement la vie de Jésus qui reçoit le baptême, mais la création toute entière.
· Terminons cette brève approche par un mot sur l’attitude de Jean Baptiste, acteur et témoin de l’événement divino-humain qui se déroule sous ses yeux.
Jean est saisi de crainte à l’approche de son Seigneur qu’il se sent indigne de baptiser et pourtant, Il reste debout. Son attitude est riche d’enseignement en ce qu’elle synthétise toute notre vie chrétienne : Jean est représenté tout à la fois courbé et redressé. Courbé car il est parcouru d’un frémissement sacré qui l’inciterait à se prosterner si Jésus ne lui avait pas dit : “ Il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste ” (Mt 3.15).
Redressé, car il accepte sa mission de baptiste, mais aussi parce que Dieu l’a redressé, le mettant debout devant Lui, comme son frère et son ami. Ne voyons nous pas dans cette attitude antinomique une icône de toute notre vie spirituelle ? Nous nous prosternons devant Dieu, conscients de notre petitesse et nous implorons : “ Seigneur aie pitié ”. Mais nous sommes redressés par Dieu qui nous guérit, qui nous aime tendrement et qui veut partager Sa Vie avec des hommes ressuscités. C’est le double mouvement qui nous anime pendant les liturgies : nous nous prosternons devant Dieu mais nous restons debouts dans la gloire qu’Il donne à sa créature promise à la déification.
Vers le Père, source de la Vie,
le Fils, Dieu et Homme Vivant
et le Saint-Esprit, donateur de Vie,
montent notre louange et notre élan d’amour pour les siècles des siècles.
- Marc M.
Le Bloc-notes du Prêtre
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es rédacteurs de l’ « Arche de Noé » m’ont proposé d’écrire un mot dans chaque numéro, afin de faire le point sur la vie de notre communauté paroissiale. Voici donc la première livraison de ce bloc-notes du prêtre, avec un petit retour en arrière depuis notre fondation. Cette fois, ce bloc-notes est donc plus long qu’il ne le sera à l’avenir.
« De commencement en commencement »
« De commencement en commencement », c’est ainsi que Saint Grégoire de Nysse décrit la relation de l’humanité avec Dieu. Notre communauté paroissiale va, elle aussi, de commencement en commencement. La vie spirituelle la bouscule (ce sont les nécessaires retournements de la metanoïa), et la comble. La vie spirituelle nous rajeunit et c’est ce que nous expérimentons dans notre courte vie en tant que paroisse Saint Athanase et Saint Amand. Deux dates s’imposent tandis que je tente dans ce petit mot d’évoquer l’essentiel de notre cheminement.
Le 12 septembre 2001 nous créons en assemblée notre paroisse à partir de deux communautés différentes, issues l’une de l’Ecof (Saint Amand), l’autre du Patriarcat de Constantinople (Saint Silouane et Saint Martin). L’Evangile du jour nous rappelait que « personne ne coud une pièce de tissu neuf sur un vieux vêtement ». Nous allons vers du neuf : des idées et des énergies nouvelles, toutes enracinées dans la Tradition de l’Eglise indivise. Nous appelons l’intercession d’un saint patron oriental, Athanase d’Alexandrie, et occidental, Amand qui fut évangélisateur de nos terres.
Un clergé pour servir
Père Jacques s’est déplacé régulièrement (600 km aller-retour !) avec son épouse Marie pour assurer les premières liturgies de notre paroisse naissante. Nous avons été nourris par eux pendant plusieurs mois.
Puis, autre jour faste dans notre courte histoire, le 13 février 2002 : nos évêques, le métropolite abba Marcos et abba Athanasios sont venus ordonner l’acolyte Théophile, le diacre André-Bernard et le prêtre Jean-Thierry. Fidèles à la tradition, ils ont écouté le choix du peuple et sont venus sur place le confirmer et le bénir. Joie d’accueillir dans notre chapelle de la rue du Fort, fraîchement repeinte pour la circonstance, ces deux hommes de Dieu qui respirent la joie et la simplicité évangélique. Joie d’être nourris par leur témoignage et leur parole. Joie aussi de découvrir la Liturgie de notre Eglise-mère d’Egypte, celle de Saint Basile que nous allons célébrer en union avec elle par intervalles réguliers.
Depuis que d’évènements ! Marc nous offre un magnifique enseignement sur « Les noms du Christ » un mardi soir par mois. Son exposé est suivi d’un partage fructueux. Le living de la maison des Ménestret est presque trop petit pour accueillir tant de monde. Des frères orthodoxes de l’Eglise byzantine se joignent à nous. C’est aussi dans cet esprit que certains participent aux prières organisées, un mardi soir tous les deux mois, entre catholiques d’une part et orthodoxes « byzantins » et « orientaux » d’autre part.
Des week-ends fraternels
Des week-end d’Entrée dans l’Avent et dans le Carême font partie intégrante de notre vie paroissiale, moments privilégiés de silence et de jeûne. Nous avons trouvé un lieu beau et accueillant pour ces moments forts : l’abbaye de la Ramée à Jauchelette. Il y eut d’autres week-end, tenus à Rochefort ceux-là, non loin de l’abbaye où se brasse une bonne trappiste à laquelle on fait honneur. Temps privilégies de chant, de rires et de ballades dans la Famenne. Cela soude une communauté !
L’année liturgique, c’est le Christ présent à chaque instant
L’année liturgique a été suivie très régulièrement. Malgré que nous ne soyons guère nombreux, Dieu nous a donné de célébrer presque tous les dimanches et en particulier toutes les grandes fêtes liturgiques. La Semaine Sainte et Pâques ont été des sommets, sources d’Energies résurrectionnelles et d’enthousiasme pour l’année. Le mardi soir sont célébrées les vêpres à la chapelle et des laudes de féries sont chantées quotidiennement, suivies de la méditation hésychaste, dans l’oratoire de deux maisons de paroissiens.
La vie sacramentelle se développe : Barbara Colfs quelques jours avant Noêl 2001 et Jean-François de Voghel la nuit de Pâques 2002 reçoivent le chrismation et entrent ainsi dans l’Eglise orthodoxe. L’enfant Marie Van Drooghenbrouck est baptisé. Deux catéchumènes se préparent à l’entrée dans l’Eglise copte orthodoxe, Muriel Bal et Stéphane Paulo. Le sacrement de la réconciliation est privilégié lors des week-ends d’entrée dans l’Avent et dans le Carême.
Des chants, un navire et de la joie
Le chœur, qui fournit un très bel effort, bénéficie de chefs à la baguette légère mais non moins compétente, Marc Ménestret et Anne Couillard. Leur travail régulier (et parfois immense : pensons à la Semaine Sainte !), tant à domicile que lors des répétitions tous les mardis soirs à la chapelle, mérite vraiment d’être souligné avec gratitude. Une nouvelle basse (Alain Faucheux) vient étoffer l’harmonie d’ensemble. Grâce à eux, un chant liturgique de grande beauté accompagne notre commune prière.
Autres points saillants de notre petite histoire : le choix de Françoise comme présidente laïque de notre paroisse, la prise en charge de nos finances par Jean-François, le service de N. comme acolyte. Last but not least : notre belle petite « Arche de Noé » qui vogue allègrement grâce à un équipage composé de Marie rédactrice en chef, de Jean-François qui se charge avec beaucoup de dévouement et de compétence de la présentation générale, de l’impression et de l’expédition et de Marc-le-théologien. Notre journal est repris, le saviez-vous ?, sur le site de notre Eglise Orthodoxe Copte francophone : http://eocf.free.fr
D’autre part, notre paroisse a son propre site Internet, soigné par Fabienne avec l’aide de son époux Raoul : http://users.skynet.be/paroisseStAtA.
Où allons-nous ? La beauté nous appelle.
La dernière grande nouvelle, c’est la question de l’installation de notre chapelle à Lillois, à coté de Waterloo. Un lieu de sobre beauté s’ouvre à nous dans les environs immédiats de Bruxelles, le long du périphérique et à côté d’une gare. Au moment d’écrire ces lignes la décision définitive n’est pas encore tombée. Une dernière réunion doit avoir lieu le 22 décembre. Si nous progressons encore dans notre recherche de consensus et que nos finances le permettent, nous irions dans une chapelle où nous profiterions d’une belle acoustique, de verdure et d’un vaste parking (enfin !). Chercheurs de Dieu nous serions heureux de nous installer à côté d’un admirable jardin zen, silencieux témoignage d’autres chercheurs d’Absolu. La décision du déménagement a été approfondie au cours de trois longues séances de discernement et d’écoute mutuelle. Ce fut une façon d’expérimenter la vie en Eglise : écoute du frère, recherche de consensus, exposé de nos motivations à nos évêques et à notre vicaire général P. Alphonse, lesquels ont béni ce projet s’il devait se faire.
Nous avons le souci de rester très accessibles à tous. Les environs de Waterloo – Braine- l’Alleud – Lillois sont une région périurbaine très habitée, proche du Brabant wallon où vivent de nombreux paroissiens. Les environs sont encore dépourvus d’Eglise orthodoxe. Nous commencerions par une période d’essai de trois années tout en nous attelant aussi à une interrogation sur notre identité : qui sommes-nous?
Les fondements pour un nouvel élan
Aujourd’hui, nous comptons 25 membres sur notre listing téléphonique et près du double d’abonnés à « L’Arche de Noé » (à propos il est essentiel que tout paroissien(ne) soit abonné(e) !). Ce petit nombre correspond sans doute à un temps de mise en place où sont posés les fondements.
Quant à notre identité, voici quelques éléments à garder à l’esprit, pour alimenter notre réflexion à la lumière de l'Esprit Saint, Lui qui forge la personnalité et la met en mouvement.
Nous avons en Belgique une vocation spécifique : vivre notre foi à partir des richesses de l’Orthodoxie, célébrer le rite des Gaules et boire à la source de la Tradition chrétienne indivise, telle qu’elle était vécue également sur nos terres avant les schismes dramatiques qui déchirèrent l’unique Eglise du Christ. Il faut guérir et surmonter ce qui sépara si longtemps l’Occident et les Eglises d’Orient.
L’ Orthodoxie occidentale
Notre métropolite abba Marcos, ainsi que des évêques qui nous sont proches tels que Mgr Kallistos Ware et Mgr Stephanos nous incitent à vénérer la mémoire et l’œuvre de Mgr Jean Kovalevsky qui fut l’apôtre infatigable de la restauration de l’Orthodoxie en Occident. Celle-ci a disparu sous terre pendant des siècles mais il s’agit maintenant, disait-il, de faire affleurer de nouveau cette source vivifiante. Après tout, nous avons été ici en Europe occidentale et pendant des siècles pleinement orthodoxes.
L’orthodoxie est universelle : elle n’est pas réservée à la Russie, la Grèce ou l’Egypte…. A nous d’écouter avec respect et gratitude le témoignage des Eglises d’Orient, mais sans copier pour autant leurs coutumes et leur cultures dans l’espoir d’être « reconnus ». Vivre en orthodoxes et européens modernes, et ainsi, témoigner de la Divine Trinité dans notre Occident assoiffé de cette Eau Vive qui nous désaltère. A l’horizon, bien sûr, c’est l’union des Eglises qui nous intéresse, réunies autour du même Christ, chacune avec sa personnalité, son rite, ses richesses. L’instinct d’orthodoxie se réjouit des différences et assume des spécificités culturelles de chaque peuple – au moins en principe…
L’Eglise Orthodoxe Copte francophone
Concrètement, nous serions heureux si nous pouvions déjà partager avec nos frères catholiques romains, dont nous nous sentons proches, et aux Protestants que nous côtoyons, quelques unes des richesses de l’Orthodoxie. Le pape Jean-Paul II ne parle-t-il pas des deux poumons de l’Eglise, l’occidental et l’oriental ? Quant au pape Shenouda III d’Alexandrie, notre patriarche, il nous encourage à oeuvrer pour l’émergence d’une Eglise orthodoxe locale, inspirée par la Tradition magnifique de l’Eglise copte et enracinée dans la culture européenne.
Pour tous les chercheurs de Dieu
Nous sommes ouverts à tous les chercheurs de Dieu et notre Eglise est prête à accueillir ceux qui trouvent en elle la voie de la libération intérieure apportée par le Christ. Notre Eglise Orthodoxe Copte francophone a la grâce de vivre sous les ailes protectrices d’une Eglise-mère fondée en l’an 49 par l’apôtre Marc. Eglise du tiers-monde, elle est proche des pauvres et engagée à leurs côtés. Elle vit en pays musulman. L’histoire des Coptes fut souvent traversée de persécutions douloureuses. Elle est irriguée par la grande tradition des pères du désert et une fidélité à l’essentiel : une théologie et une spiritualité axées sur la divino-humanité du Christ. (Nous ne sommes donc pas « monophysites » mais croyons que Christ est parfaitement homme et pleinement Dieu, et cela aussi sans dualisme plus ou moins « nestorien »). Le grand combat théologique de notre patron Saint Athanase d’Alexandrie c’était cela : sauvegarder le salut, c’est-à-dire la déification de l’homme. Dieu ayant assumé le corps, l’âme et l’esprit de l’être humain, nous pouvons avec Sa grâce, entamer notre vocation de divinisation et participer, dans l’amour et l’humilité, à la vie relationnelle trinitaire. C’est le rêve de Dieu pour l’homme.
C’est notre rêve en communauté paroissiale.
- P. Jean-Thierry
Le 14 décembre 2002, fête de St Venance Fortunat
Notre Chapelle
Chers amis paroissiens,
Une fois n’est pas coutume, mais je crois important, en tout cas pour moi, de vous dire ce que je ressens après les multiples réunions (cela nous change !) que nous avons eues au sujet de notre chapelle. Nous sommes, nous, paroissiens « amis », car nous sommes tous amis de l’Epoux et c’est bien Lui qui nous réunit.
J’aborde d’abord la question de « club » que certains appréhendaient.
A part le fait qu’effectivement dans le peuple royal, nous soyons parfois « 5 », là s’arrête pour moi toute ressemblance avec un club et un club de « bourgs » de surcroît. Je signale que le bourgeois n’est pas toujours l’autre et qu’il s’agit d’un état d’esprit qui nous guette tous lorsque la vigilance disparaît. Le but d’un club est de se retrouver entre amis pour le plaisir d’être ensemble, de partager différentes activités.
Une Paroisse ce n’est pas se retrouver entre amis, mais prier ensemble et se trouver face à Dieu. La différence est de taille. Le patron des lieux, ce n’est pas le gentil organisateur, mais Dieu Lui-même. Si l’on oublie cela, toute dérive devient possible. Et c’est bien là que tout se joue.
Apprendre à « recevoir » tout de Dieu, pour ma part, c’est l’acte le plus juste, le plus difficile et le plus humble et la Liturgie est par excellence, le moment où le Christ S’offre à nous. Je ne peux donner que si j’ai « accepté » de recevoir et pas de n’importe qui puisqu’il s’agit de Dieu Lui-même.
Que demander de plus à une paroisse ? A force d’être trop gourmand, on finit par perdre le goût des choses. « Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux. » Quel programme ! Un lieu qui donne ce « goût » de Dieu remplit pleinement sa mission.
La colonne vertébrale d’une paroisse, celle qui nous met debout, c’est notre (belle) Liturgie. Les enseignements, la prière personnelle, la méditation, les heures, s’articulent autour de cet axe vital et sont une nourriture délicieuse ; mais le plat principal, ne l’oublions pas, c’est la Liturgie (le dessert, c’est pour les agapes). Elle est le mât de notre bateau. Quant aux voiles, le grand Couturier, c’est l’Esprit-Saint et je peux vous dire qu’il en a un fameux stock puisqu’Il crée une voile adaptée à chaque être humain (à chacun de la hisser) et nous donne le vent en prime. Le « Beau-Fort », c’est Lui.
Voici ce que dit très justement B. Vergely au sujet du Christ :
« Avoir trouvé le Christ et Le vivre, c’est « uniquement » ce petit geste qui est d’avoir mis le véritable Prince là où Il est, le Roi là où Il est ». C’est pour cela qu’il est essentiel de Lui donner la place qui Lui revient, de donner toute sa beauté à notre chapelle, car il s’agit de Sa maison.
Le rôle d’une paroisse est de nous introduire dans un lieu saint, de nous mettre l’eau divine à la bouche, de nous laisser nourrir par la Parole, de prendre le temps de l’assimiler, de recevoir le carburant nécessaire pour aller ensuite là où L’Esprit-Saint nous conduit personnellement.
Si nous mettons le deuxième commandement avant le premier (même s’il lui est semblable) nous risquons de perdre notre identité, notre raison d’être à savoir : Dieu d’abord. Puisque c’est Lui et Lui seul qui peut nous apprendre progressivement à nous aimer et à aimer notre prochain. Si nous mettons la charrue avant les bœufs, comment avancerons-nous pour rejoindre notre prochain ?
Avoir mauvaise conscience parce que nous avons un beau lieu et que d’autres n’ont pas à manger, c’est un peu comme si on fermait les yeux devant un superbe paysage, parce que d’autres vivent dans des bidonvilles. Pour pouvoir nourrir les autres, apprenons humblement à nous laisser nourrir de la Parole divine. Et la prière sincère n’est-elle pas le divin remède puisque c’est Lui qui soulage, Lui qui guérit ?
Quelques suggestions.
Organiser ponctuellement un pèlerinage, par exemple, me semble important. C’est une façon concrète de nous rappeler que nous sommes en marche.
La ballade des gens heureux et des chiens sympas est à retenir aussi je pense.
Je suis personnellement très heureuse d’être dans cette paroisse et l’idée de me retrouver dans un tel lieu me ravit le cœur ; je le reçois vraiment comme un cadeau divin (un de plus) et qui nous réservera de divines surprises.
Merci à Martine et Bernard qui ont emballé ce cadeau avec un soin tout particulier en prenant leur temps et qui par ce geste posé seront, je pense, largement récompensés.
Merci à nos Evêques qui par leur sagesse ont compris l’importance d’un lieu priant dans un cadre où la nature rejoint son Créateur.
Je vous souhaite à tous une très heureuse année pleine de tendresse, d’humour, de légèreté (malgré les caisses de déménagement) et je vous dis merci.
- Myriam D.
Une histoire fréquemment racontée …
(extrait du livre « Le Moine et le Lama »)
Une nuit, je fis un rêve.
Je me vis marchant le long d’une plage
en compagnie du Seigneur .
Dans le ciel surgissaient toutes les scènes de ma vie .
Pour chaque scène, je remarquai
deux traces de pas dans le sable,
une, la mienne, l’autre, celle du Seigneur.
Alors que la dernière scène de ma vie passait devant nous,
Je me retournai pour voir les traces dans le sable.
Je vis que plusieurs fois sur le chemin de ma vie
il n’y avait qu’une seule trace de pas,
ceci justement dans les moments les plus tristes et les plus éprouvants.
Perplexe, j’interrogeai le Seigneur :
« Seigneur, tu avais promis qu ‘une fois que j’avais décidé de te suivre,
tu marcherais avec moi tout au long du chemin;
mais je remarque que pendant les périodes les plus difficiles de ma vie
il n ‘y a qu’une trace de pas .
Je ne comprends pas que, dans les moments où tu m’étais le plus nécessaire,
Tu m’aies délaissé ! »
Le Seigneur répondit : « Mon enfant, je t’aime,
jamais je ne t’ai abandonné
et jamais je ne t’abandonnerai.
Pendant les périodes d’épreuves et de souffrances,
quand tu n’as vu qu’une trace de pas,
c’est que je te portais… »
(apport de Françoise M.)
Eh bien chantez maintenant !
Jim le hérisson est en encore tout décoiffé !
Le
samedi 1er novembre aux aurores, dans ses nouvelles bottines rouges
et brillantes, il avait entrepris la traversée de la nationale qui serpente
de Rochefort à Han sur Lesse. Tout à coup, un bruit de bombe, un souffle puissant !
Il faillit être happé par un bolide vrombissant qui dévorait l’asphalte à toute
allure. Un crissement de pneus projeta le chauffard, devant une villa encore
engourdie dans ses rêves nocturnes. Jim remercia le bon saint Christophe qui
lui avait évité de passer sans crier gare du jour des saints à celui des morts
avec quelques heures d’avance, puis rentra en hâte dans sa chaumière pour se
faire consoler par Mme Jim en train de préparer la bouillie de lombrics pour
les enfants.
Pendant ce temps, tirée de son hibernation par un Bruxellois pressé, la « Villa sourire » sortait de sa torpeur. Et bientôt débouchaient des quatre coins de l’horizon (Liège, Huy, Brabant, Bruxelles et La Louvière) une douzaine de rossignols bien décidés à en découdre avec de nouvelles partitions liturgiques.
Eh oui, c’étaient nos joyeux choristes de St Athanase et St Amand réunis, qui, pendant deux jours , allaient mettre à rude épreuve les oreilles sensibles des souris mélomanes de la Villa Sourire !
Bien sûr, ce week-end là, quelques canards volèrent un peu bas. Certes, quelques accords furent conjugués au plus-qu’imparfait. Sans doute le clergé chercha - t - il parfois ses marques dans la vieille salle de séjour où l’on avait dressé un modeste autel de campagne. Mais nos joyeux corbeaux en ont vu d’autres et sont maintenant prêts pour une finale d’« Encensoir Academy ».
Touchantes de ténacité sinon de justesse, les cigales paroissiales déchiffrèrent courageusement les mélismes basiliens. Nos deux Toscanini locaux (Anna Couillardo et Marco Minestrone) firent preuve de doigté.
Le c(h)œur y était et l’enthousiasme enluminait les faces de tous ces humbles travailleurs malgré la fatigue qui, peu à peu, durcissait les mollets les plus robustes.
Et que dire des deux soirées qui couronnèrent ces deux jours de travail ? Des bons petits plats mitonnés par des maîtresses-queues paroissiales... Des 200 ans de Jeanne, Martine, Françoise et Bernard (à eux quatre)... De l’inépuisable répertoire de chansons exhumées des archives paroissiales et en particulier de l’inaltérable succès : « On se supporte, cloporte ? », chef d’oeuvre de notre cher « Titi brin d’acier »... Du fou rire inextinguible de notre pope, tentant d’émettre une chanson vaguement patriotique pour Jeanne et qui finit la soirée sous la cloche à oxygène... (on a eu peur !) Du jeu du dictionnaire un peu plus calme mais bien quand même...
Mais rassurez-vous ! tout cela s’est terminé par de sages complies précédant de peu un sommeil réparateur...
Une petite ballade un jour, une grande promenade le lendemain firent couiner les bottines de marche et firent apprécier le beau pays de Han à la joyeuse petite troupe.
Puis ils sont repartis vers leurs pénates, fourbus mais contents du travail accompli, comblés par l’amitié fraternelle qui les a unis.
Rassure-toi, Jim ! Tu peux enfiler tes nouveaux souliers pour tenter une nouvelle sortie. Ils sont partis. La voie est libre... jusqu'à la prochaine fois !
- Marc M.
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u aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement.
Et voici le second qui lui est semblable :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Ce qui m’a immédiatement frappé en lisant ces deux grands commandements, c’est la présence de trois personnes :
le Seigneur mon Dieu
Mon prochain
Moi-même
Nous entrons donc au cœur même de la relation trinitaire qui est le fondement de l’amour.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement.
En effet, qui suis-je, moi qui suis tellement limitée, comment pourrais-je prétendre aimer mon prochain comme moi-même, si je ne puise pas à la source de mon Seigneur et mon Dieu ?
Aimer de tout mon cœur : avec la Prière du Cœur : Seigneur Jésus-Christ , Fils de Dieu , aie pitié de moi pécheur.
Aimer de toute mon âme : avec la prière de Louange : Que tout ce qui vit, chante et respire loue le Seigneur.
Aimer de toute ma pensée : avec le silence de la méditation en laissant défiler sans les retenir et sans y attacher la moindre importance, toutes les pensées parasites.
Alors oui … armée de la prière du cœur, de la Louange, et du Silence, je peux me tourner sans trop de risque vers mon prochain et vers moi-même. Vous savez comme moi combien mon soi-disant amour serait puant d’orgueil, d’esprit de domination, de possession , etc. … sans l’amour de Dieu. Ce n’est qu’en me plongeant de tout mon cœur, de toute mon âme et de toute ma pensée dans la prière que le miracle se produit ; Et le miracle, c’est le second commandement :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même
Comment est-ce possible ? C’est impossible ! Je plains mon prochain si je l’aime comme moi-même ! Je m’aime tellement mal, agitée par mes passions, mes doutes, mes soucis … Pauvre prochain qui reçoit tout cela en pleine figure !
C’est là que le miracle s’opère : La prière de Saint-Ephrem le Syrien se lève comme un bouclier puissant :
Seigneur et Maître de ma vie,
L’esprit d’oisiveté, de découragement, de domination et de parole facile,
éloigne de moi ;
L’esprit de pureté , d’humilité ,de patience et de charité donne à ton serviteur.
Oui , Seigneur et Roi ,
donne-moi de voir mes fautes et de ne point juger mon frère,
Car Tu es béni dans les siècles des siècles.
Amen
Et comme l’Energie circule tellement bien dans la relation Trinitaire, le second miracle se produit ; en aimant mon prochain de cette manière, je m’aime moi-même du plus grand amour dont j’ai absolument besoin : le Seigneur et Maître de ma vie me libère de tout le poids dont je suis accablée.
Et voilà que dans cette obéissance aux deux commandements, l’Amour circule si bien entre le Seigneur, mon prochain et moi-même, que mon cœur se fend à l’approche d’un être qui souffre, mon cœur se réjouit à la vue d’un frère qui se réjouit, mon âme s’ouvre et s’épanouit dans la Louange, mon esprit est serein.
Vous l’avez compris, en aimant notre Seigneur, notre Dieu, notre prochain et nous-même, on pénètre en profondeur dans le mystère des Béatitudes que j’ai un besoin vital d’entendre à la liturgie le dimanche :
Bienheureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde,
Bienheureux les affligés car ils seront consolés,
Bienheureux les doux, car ils hériteront la terre ,
Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu
A Lui soient la Gloire, l’Honneur, la Puissance, aux siècles des siècles, Amen
- Françoise M.
Liens Internet ;-))
notre Eglise : http://eocf.free.fr/
Notre paroisse : http://users.skynet.be/paroisseStAtA/
Centre de Rencontres Spirituelles Béthanie : http://www.top.ca/users/thabor/ressources/bethanie.htm
Site de Sa Sainteté le Pape Amba Shenouda III : http://www.copticpope.org/index.html
Rue du Fort 83 à 1060 SAINT-GILLES
Tous les matins de la semaine : Laudes, à Watermael-Boitsfort – infos :
02 673 62 09 ;
à Thorembais-Les-Béguines – infos : 010 88 00 44.
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