Carnets d' Egypte
Mémoire du Nil

Diffusion : samedi 12 juin 2004 à 13h40, mardi 15 juin à 10h40 (hertzien)


Au fil de l'eau ou sur les pistes ensablées du désert, dans l'agitation des villes ou le recueillement des temples, l'Egypte, entre tradition et modernité, se dévoile à travers cette série de huit épisodes thématiques. Le Nil, les oasis, Le Caire sont autant de sésames pour découvrir le pays sous un jour nouveau.

La fascination pour l'Egypte ne date pas d'hier. Les premiers "touristes" à fouler son sol ne furent autres que les légionnaires romains. En 1911, Thomas Cook crée la première agence de voyage du monde et choisit précisément de faire découvrir ce pays aux globe-trotteurs des temps modernes.

Au-delà de l'Egypte de carte postale, cette série propose une vision plus intimiste du pays. En filmant des scènes de la vie quotidienne, la réalité égyptienne dévoile ses multiples facettes : Le Caire insomniaque et planté de gratte-ciel n'a pas grand-chose en commun avec la vie immuable des Bédouins du désert. Photos d'époque, visites de monuments, mais aussi récits de voyageurs et d'écrivains comme Lamartine ou Flaubert sont autant de repères historiques qui viennent enrichir la narration.

Premier volet de la série diffusée cette semaine, La Mémoire du Nil constitue une invitation à remonter le fleuve de la Méditerranée à Assouan, aux portes de l'Afrique noire. "L'Egypte est un don du Nil", écrivait Hérodote.

Si le fleuve n'est plus célébré avec autant de dévotion qu'autrefois, il reste un lieu de réjouissances. On danse au rythme de la pop moderne à bord des embarcations qui sillonnent le fleuve qui, jusqu'au début du XXe siècle, venait encore lécher les pieds des fameuses pyramides du Caire quand il était en crue.

Bonaparte s'était juré que "s'il devenait maître de l'Egypte, pas une goutte du Nil n'arriverait à la mer ». Le général a fait des émules : les Egyptiens n'ont cessé d'ériger des barrages pour domestiquer le fleuve. Si les traditionnelles felouques glissent encore au fil de l'eau toutes voiles dehors, la physionomie du fleuve a bien changé, surtout aux abords d'Assouan.

Il était recommandé, sous l'Antiquité, de ne pas aller au-delà des portes de la ville. Aujourd'hui, le navigateur n'a plus le choix. Il est bloqué par un énorme barrage érigé en 1964. Sa construction ne fut pas sans dégâts : nombre de villages nubiens furent engloutis, ainsi que certains temples. Le fleuve s'est tellement étendu sur les terres que les Egyptiens l'appellent "Océan".

Sandra Rude

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